"Le détachement Marat (Marseille)"

L'invasion allemande fait affluer en mai-juin 1940 à Marseille de nombreux militants communistes, français ou étrangers fuyant l'avancée ennemie. Ils étoffent les rangs des organisations déjà présentes. Depuis l'interdiction du Parti communiste et de toutes ses activités en octobre 1939, les communistes sont habitués à travailler dans la clandestinité et sous la menace policière. Des réseaux de la Main d'oeuvre immigrée (MOI) se constituent, en particulier par affinité de langue comme la section juive yiddishophone. Jusqu'en 1942, les actions d'entraide et de lutte contre la propagande de Vichy dominent.
Au printemps 1942, en application de la décision du Parti communiste, la MOI de Marseille constitue le détachement Marat, du nom du révolutionnaire français. Il commence ses actions à l'automne 1942 et est dirigé par Basil Serban. Au printemps 1943, toutes les organisations juives communistes se retrouvent dans l'Union des Juifs pour la Résistance et l'Entraide (UJRE). Nat Taich, Albert Lévine et Roger Godchot fondent le premier groupe de combat juif. Il n'y a pas de cloison étanche entre les FTP-MOI et l'UJRE. Les groupes de combat juifs ciblent des objectifs spécifiques et en tant que FTP-MOI participent aux actions militaires générales. Ils peuvent être au besoin épaulés par des FTP.
Le détachement Marat opère dans une région qui couvre les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-Maritimes. Il réalise plus d'une centaine d'actions entre 1943 et 1944 et participe en première ligne à l'insurrection de Marseille à partir du 21 août 1944.

Auteur(s) : Sylvie Orsoni

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