"Les chantiers de jeunesse (mi août à novembre 1940) "

« Là, j’ai peut-être fait « mon premier acte de Résistance »

Courant août, Serge Asher, alors promu sous-lieutenant, est affecté au Régiment d’Artillerie coloniale de Draguignan. Là, il se porte volontaire pour encadrer les nouveaux chantiers de jeunesse destinés à doubler les effectifs de l’armée d’armistice, preuve pour lui d’une possible reprise de la lutte. En effet, « considérant que Pétain allait remettre ça, je suis allé dans les chantiers de jeunesse pensant que cette armée était une seconde armée clandestine » (1), un réservoir de 100 000 hommes créé pour doubler les effectifs de l’armée d’armistice. « En tant qu’officier, je me suis porté volontaire pour encadrer ces jeunes, ce qui me convenait parfaitement » (2). « J'ai peut-être fait ce jour là mon premier acte de Résistance sans le savoir » (3) . Après un bref passage dans le massif montagneux des Bauges, il retrouve à Châtelard le lieutenant de Courson qui le charge d’aller accueillir 2 000 soldatsà Saint-Pierre d’Albigny. Il est ensuite affecté au village de Cimeteret (Savoie) où il passe trois mois.

Sources : (1) et (2) Serge Ravanel, L’Esprit de Résistance, Editions du Seuil, 1995. (3) Interview de Serge Ravanel par Alain Vincent le 18 novembre 2003.


French Youth Workings (mid August to November 1940)

«It was perhaps my «first act for the Resistance»

In August, Serge Asher, having been promoted to second lieutenant, was assigned to the colonial Artillery Regiment of Draguignan. There, his job was to train the new recruits in order to prepare them to join the regiment, which he saw as proof that France might still fight. Essentially «because Pétain had organized such a group, I went into the Youth Workings thinking it was a second, secret army for France, » (1) because I thought its purpose was to train 100,000 men to bolster the defeated French army. «As an officer, I eagerly volunteered to train the young men » (2). «It was perhaps my «first act for the Resistance without realizing » (3). After a brief tour in the mountains of Bauges, Ravanel went to Châtelard where he was promoted to lieutenant of Courson. His job was to welcome and train 2,000 soldiers in Saint-Pierre d'Albigny: After that, he was posted in the village of Cimeteret where he spent the next three months. 

Source: (1) and (2) Serge Ravanel, L’Esprit de Résistance, Seuil publications, 1995. (3) Interview of Serge Ravanel by Alain Vincent on November 18, 2003.


Traduction : Catherine Lazernitz

Auteur(s) : Emmanuelle Benassi

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