"Coups de main"



Quand on fait référence à la Résistance, le coup de main se distingue de l’attentat ou de la guérilla, bien que les limites du contenu sémantique de ces mots ne soient pas évidentes à définir.

Le coup de main est une intervention de surprise, à caractère hardi et brutal, mais circonscrite dans le lieu et le temps. Il peut prendre une dimension militaire ; il fait partie d’une stratégie et d’une tactique délibérée, celles de la guérilla.

L’attentat s’en différencie : c’est une attaque caractérisée, voire ostentatoire (ce peut être à l’arme à feu ou à l’explosif, parfois volontairement publique), contre des personnes – miliciens par exemple, ou des biens – des locaux, comme le siège de la Légion des combattants.

La guérilla est une lutte menée dans la durée, selon le principe du harcèlement, évitant l’affrontement, la bataille rangée, pratiqués par l’armée régulière.

Les maquisards drômois sont coutumiers de ces trois types de combat.

Il faut préciser, qu’en période de guerre, se produit un renversement de toutes les valeurs, notamment de celles de la légalité, des finalités de l’économie et, entre autres, de celles de la morale reconnue. Ainsi, le vol à main armée, l’homicide ou la destruction, deviennent des actes nécessaires fréquents pour la Résistance.

Un coup de main se comprend comme une opération indispensable au maquis, pour récupérer le nécessaire à l’existence (pommes de terre, farine, viande…, chaussures, vêtements, couvertures…), plus généralement à la vie (locaux, tabac, vin..), et à l’action militaire – du maquis entre autres (armes, munitions, véhicules, carburant…).

La ville et le bourg du département, à proximité de collines, de montagnes ou de cours d’eau, sont propices au coup de main. La topographie drômoise dans son ensemble, est bien adaptée à ce type d’action.


                               Helping Hands

When one refers to the Resistance, the helping hand distinguishes itself from attacks or from guerillas, although the limits of the semantic content of these words are not obvious to define.

The helping hand is a surprise intervention, bold and brutal, but limited in time and space. It may take a military dimension; it is part of a strategy and a deliberate tactic, borrowed from the guerrillas.

The attack differs: it is a blatant, even ostentatious attack (it may be a firearm or explosive, sometimes voluntary service), against people—such as militiamen, or property—premises, such as the headquarters of the Legion of Combatants.

Guerrilla is a struggle over time, according to the principle of harassment, avoiding confrontation, a neat battle, practiced by the army.

Drômois supporters are customary of these three types of combat.

It should be noted that, in times of war, there is a reversal of all values, including those of law, the purposes of economy and, amongst others, those of recognized morality. Thus, armed robbery, murder or destruction become necessary frequent acts for the Resistance.

A helping hand can be understood as an indispensible operation for the maquis, to recuperate necessary things (potatoes, flour, meat..., shoes, clothes, blankets...), more generally for life (housing, tobacco, wine...), and military action—of the maquis and others (weapons, ammunition, vehicles, fuel...).

The city and town in the county, close to the hills, mountains, or rivers, are conducive to the helping hand. Drôme topography, as a whole, is well suited to this type of action.


Traduction : Megan Berman

Auteur(s) : Michel Seyve
Source(s) :

Dvd-rom La Résistance dans la Drôme-Vercors, éditions AERI-AERD, février 2007. Dictionnaire historique de la Résistance, (sous la direction de François Marcot), éditions Robert Laffont,<

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