"Epuration"

L'épuration ne concerne que la période qui suit le jour officiel de la libération du département. L'ordonnance du 6 juillet 1943 (JO du 10 juillet 1943) décide dans son article 1er que « sont déclarés légitimes tous actes accomplis postérieurement au 10 juin 1940 dans le but de servir la cause de la Libération de la France quand bien même ils auraient constitué des infractions au regard de la législation appliquée à l'époque ». La date de la Libération détermine donc le moment à partir duquel ne peuvent plus être déclarées légitimes par l'autorité judiciaire, les actes constituants des infractions à la législation pénale. Dans la Drôme, cette date est le 1er septembre puisque « fixée au jour où le préfet, nommé par le gouvernement provisoire de la République, a pris possession effective et normale de ses fonctions ». Henry Rousso précise : « Les attentats commis contre les collaborateurs avant le 6 juin 1944 étaient pour la plupart des actes de guerre ou de partisans contre un ennemi sans pitié. Les exécutions commises entre le 6 juin et la fin de la libération s'inscrivaient dans le contexte tragique d'une guerre civile [...] la seule véritable épuration "sauvage" ou "extrajudiciaire", c'est celle qui se déroule alors qu'existe une alternative légale effective ».

Auteur(s) : Robert Serre
Source(s) :

François Marcot (sous la direction), Dictionnaire historique de la Résistance, Bouquins, R. Laffont, 2006.

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