"Les maquis"

Symboles de la Résistance et de la libération de la France, les maquis ont pour origine l’opposition à la réquisition de la main d’œuvre pour le Reich, instaurée par la législation de Vichy (4 septembre 1942 et 16 février 1943). Ceux qui ne veulent pas d’un départ en Allemagne sont obligés de se cacher. Certains d’entre eux rejoindront ultérieurement les maquis pour se préparer au combat. Concentrés plutôt dans les massifs montagneux, les maquis sont aussi formés dans le bocage et les régions boisées. Leur formation requiert, outre une topographie protectrice, un point d’eau, la proximité d’une ferme pour le ravitaillement et la nécessité de liaisons pour obtenir les moyens armés par parachutage. Libération-Nord crée ses propres maquis par l’intermédiaire du réseau Cohors que coordonne ses chefs Jean Cavaillès puis Jean Gosset, en liaison avec le chef du service national maquis de zone Nord. Le premier maquis armé est celui de Poulmain, dans le Morbihan. Attaqué en février 1944, Mathurin Henrio, âgé de 14 ans et ayant aidé les maquisards, est abattu par les Allemands. C’est le plus jeune compagnon de la Libération. D’autres se forment plus au nord de la Bretagne, en Normandie, en Seine-et-Oise, en Eure-et-Loir et dans l’Aube. La formation de maquis est encouragée par le journal Libération-Nord. Jean Texcier, dans Libération du 25 janvier 1944, appelle les jeunes à se soustraire à la réquisition du travail pour l’Allemagne en rejoignant les rangs de la Résistance et « le cas échéant, les maquis ». Libération-Nord a cherché à s’agréger également des structures existantes : c’est le cas, en août 1943, du groupe Bayard à Joigny dans l’Yonne, formé dès 1941 par Paul Herbin qui travaillait pour un réseau anglais.

Auteurs : Christine Levisse-Touzé et Dominique Veillon

Plan de l'expo

Crédits

Biographie(s)