"Resistenza"

Les Italiens vont s’engager très tôt dans le combat de la Résistance contre le régime de Vichy et l’occupation nazie. On retrouve les Italiens au sein de la MOI (Main-d'œuvre immigrée) à partir de 1942. En pays d’Arles, elle est organisée d’abord autour de Gino Tuccini, puis autour de Dominique Romano. La MOI est très active, menant de pair une lutte armée et une lutte revendicative qui s’intensifient jusqu’à la libération.

Dès le début de la guerre, des tracts appelant à la lutte sont régulièrement retrouvés dans les rues, dont certains en italien. Le 13 août 1941, cinq jeunes hommes sont arrêtés pour avoir fait des inscriptions anti-pétainistes sur les murs de la ville. Aux côtés de Roger Reboul et d’Etienne Larnac, trois Italiens : Charles Barontini, Giullo Dall’Oppio et René Giovanini. Le 24 janvier 1943, un attentat est commis « Chez Odette », une maison de tolérance réservée aux Allemands, rue de l’Hoste. Le lendemain, la police française arrête deux Italiens, Luigi Barbieri et Novi Fortunate, ce qui n’empêchera pas deux autres attentats dans ce même établissement, les 7 et 27 mars.

A partir de 1943, les contacts de la MOI s’étendent autour d’Arles et dans le Gard. Certains regagnent l’Italie pour combattre le fascisme. C’est le cas d’Alfredo Mordini qui devient commandant d’une formation « Garibaldi » en Lombardie et qui participera à l’exécution de hauts dignitaires mussoliniens, sur les bords du lac de Dongo. Ateo Garemi devient le premier commandant des GAP (Groupes d’Action Patriotique) de Turin où il sera fusillé. D’autres doivent quitter le Pays d’Arles et vont endosser de lourdes responsabilités : Adelmo Del Corso à Marseille, Leopoldo Cavallini à Toulouse, Lionello Diomelli dans le Var.

En 1944, les sabotages se multiplient sur les voies ferrées et les lignes électriques en préparation du débarquement de Provence. Certains s’engagent dans les maquis comme Vasco Corsi ou Dominique Maïsto. D’autres refusent le STO et intègrent les FTP comme Delfo Novi qui sera pris à Saint-Rémy-de-Provence dans le quartier de la Galine et exécuté avec les membres du groupe d’Eugène Thiot. Les Italiens représentent une composante importante des FFI qui libèreront la ville d’Arles les 22, 23 et 24 août 1944.

Auteur(s) : Marion Jeux

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