Louis Roussel

Légende :

Louis Roussel, chef du sous-réseau Paris de Zéro-France et chef des corps-francs de Libération-Nord pour l'Ile-de-France

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Bureau Résistance Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Date document : Vers 1946

Lieu : France - Ile-de-France

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Contexte historique

Louis Roussel est né le 22 décembre 1897 à Abscon (Nord). Il exerce à Paris la profession de fabricant de produits pharmaceutiques. Engagé volontaire en 1939 dans l'Armée de l'air, il est affecté à la base aérienne de Saint-Cyr-l'Ecole avec le grade de sergent. Révolté par le discours défaitiste de Pétain en juin 1940, il commence à sonder son entourage ainsi qu'une multitude d'officiers, sous-officiers et soldats avec une sorte de "programme de résistance" qu'il a lui-même rédigé. En juin 1940, il franchit la frontière et passe en Espagne avec l'espoir de soumettre son programme au général de Gaulle.

Arrêté le 27 juin, il est interné mais parvient à s'évader le 24 ou 26 août. Il part alors en Afrique occidentale française (AOF) et contracte un engagement dans les Forces françaises Libres le 12 octobre 1940 à Ado au Nigeria. Le 12 novembre 1940, au cours d'une mission, il est arrêté, par la police française à Porto-Novo (Dahomey) et transféré à la prison de Cotonou puis à celle de Dakar le 23 décembre 1940.

Ramené à la prison militaire de Clermont-Ferrand le 24 avril 1941, il est condamné à 4 ans de prison et à la confiscation de ses biens le 30 mai 1941 par le tribunal militaire de Clermont-Ferrand. Louis Roussel est interné au camp de Mauzac (Dordogne) le 30 mai 1941 puis transféré à la prison militaire de Bergerac, d'où il s'évade le 18 octobre 1942. Le 1er novembre, il est de retour à Paris.

Il entre alors en contact avec Médéric par l'intermédiaire de cheminots et entreprend pour lui un travail de renseignements et de repérage de terrains de parachutage. Au sein de CDLL, il est connu sous le pseudonyme de "L'Ours du Sahara". Maurice Vannier et Roger Coquoin lui confient la responsabilité d'un gros secteur au Nord de Paris. Il perd ce contact en avril 1943 à la suite d'une vague d'arrestations qui touche CDLL. En mai 1943, il établit le contact avec Gérard Kaisin, chef du sous-réseau Paris de Zéro-France, et est enrôlé par celui-ci. Son travail consiste en premier lieu à recruter des agents et à centraliser les informations. Parallèlement, il affilie ses groupes paramilitaires à Libération-Nord. Lorsque Joly, successeur de Kaisin à la tête du sous-réseau Paris, est arrêté en juillet 1943, la direction du sous-réseau Paris est confiée à Louis Roussel. Ce dernier confie alors le service action qu'il avait créé à Robert Fouré, alias "Le Targui". Tout en dirigeant le sous-réseau Paris, Louis Roussel devient chef des corps-francs de Libération-Nord pour l'Ile-de-France.

Arrêté par la Gestapo le 9 février 1944 au café du Delta, boulevard de Rochechouart à Paris, il s'évade le jour même grâce à la complicité d'un inspecteur de la Brigade spéciale. Appréhendé de nouveau le 8 mars 1944 par la Gestapo, il s'évade de nouveau. Il demande alors à se faire remplacer à la tête du sous-réseau Paris de Zéro-France afin de se consacrer uniquement à l'action paramilitaire.

Lors de la libération de Paris, il participe aux combats du carrefour de Châteaudun le 23 août et à la prise de la Kommandantur, place de l'opéra, le 25 août. Louis Roussel est décédé le 2 décembre 1976 à Paris (5ème).

Décorations : Officier de la Légion d'Honneur, Croix de guerre 1939-45 avec palme (7 citations), Médaille de la Résistance, Croix du Combattant volontaire de la Résistance, Médaille des services volontaires dans la France Libre, Médaille des internés résistants.


Fabrice Bourrée, " Louis Roussel " in DVD-Rom La Résistance en Ile-de-France, AERI, 2004.