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Contexte historique

Né à Paris le 14 janvier 1915, Robert Josselin est promis à un bel avenir, puisqu'en 1938, il est polytechnicien, promu sous-lieutenant d'artillerie. Lors de la campagne de 1940, il est gravement blessé et, dès ce moment, on dit de lui qu'il a une haute valeur morale. En tant que militaire de carrière, il est incorporé au 72e RA dans l'armée de l'armistice. Fin novembre 1942, suite à l'occupation de la zone libre par les troupes allemandes, cette armée est dissoute et le lieutenant Josselin est rendu à la vie civile. Marié et père d'une petite fille, la famille Josselin s'installe à Nancy où Robert entre à l'Usine à gaz. Ses responsabilités au sein de l'entreprise le conduisent à prendre des mesures favorables à l'amélioration des conditions de vie des employés et de leurs familles. Ainsi, il organise pour les enfants du personnel une colonie de vacances au château de Donnemarie (canton de Nogent-en-Bassigny). Voici donc Robert Josselin devenu haut-marnais et il fait preuve d'un dévouement extrême à l'égard des petits colons, qui, sans lui, n'auraient pas eu le loisir de partir en vacances, vu les restrictions imposées par l'occupant.

A Donnemarie, Robert ne cache pas son attirance pour tout ce qui a trait à la Résistance. D'ailleurs, ne demande-t-il pas à son directeur de lui apporter son uniforme et tout son équipement ? Le dernier pas est franchi et le lieutenant s'intègre aisément au maquis de Pincourt. En peu de temps, il instruit les recrues et leur communique son désir de combattre. Au moment où l'armée allemande bat en retraite en traversant la Haute-Marne, Josselin et ses hommes harcèlent l'ennemi, attaquent des convois au lieu dit de "l'Abondance". Malheureusement, après avoir fait 25 prisonniers, accompagné seulement de trois hommes, et abattu l'officier qui lui demandait de se rendre, le lieutenant Josselin trouve une mort glorieuse en ce 13 septembre 1944. La citation à l'attribution de la croix de guerre avec palme précise qu'il "a été et demeure pour ses hommes et ses chefs un exemple de loyauté et de bravoure."

Cette embuscade dans la côte de l'Abondance, le 13 septembre 1944, coûta aussi la vie au FFI Antoine Baets.