Maurice Igla

Légende :

Ancien combattant des Brigades internationales, Maurice Igla devient en 1943 responsable des groupes de combat de l'UJRE à Grenoble.

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Service historique de la Défense à Vincennes, GR 16 P 300989 Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc

Date document : Vers 1948

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Isère - Grenoble

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Contexte historique

Né le 3 octobre 1908 à Varsovie (Pologne), Maurice Igla s’engage dans les Brigades internationales durant la guerre d’Espagne. Il arrive en Espagne le 31 décembre 1937 où il est affecté à la compagnie Botwin du bataillon Palafox (XIIIE Brigade internationale), compagnie composée en grande majorité de Juifs polonais. Au sein de cette compagnie, il prend part aux opérations de Campillo de Llerena (février 1938), Aragon (mars 1938), défense de Lérida (30 mars au 5 avril 1938) et à la bataille de l'Ebre (25 juillet au 23 septembre 1938). Grièvement blessé, il est rapatrié en France à la fin de l'année 1938.

Fabricant de tricots à Paris en 1940, Maurice Igla rejoint le Front national dès la création du mouvement en 1941. En avril 1943, la direction nationale de la section juive de la MOI, réunie à Paris, décide de créer une nouvelle organisation, l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE), avec pour objectif le regroupement de toutes les organisations juives illégales. A la fin de l’année 1943, l’UJRE met en place ses propres groupes de combat et charge Maurice Igla de constituer celui de Grenoble.

Arrêté à Grenoble le 11 novembre 1943 à la suite d’une manifestation patriotique, il est relâché le lendemain après avoir fourni des faux-papiers le désignant comme prisonnier de guerre rapatrié comme malade. Début 1944, il est mis en relation avec le commandant du 5e bataillon FTP de l’Isère qui le nomme responsable du recrutement. Il conserve en parallèle le commandement des groupes de combat juifs de Grenoble.

Fin août 1944, il envoie une dizaine de ses hommes contribuer à la libération de Lyon. Après la Libération, il est chargé, avec le grade de commandant, de recruter la jeunesse juive de l’Isère pour poursuivre la lutte jusqu’à la fin de la guerre.

Maurice Igla est démobilisé le 15 octobre 1944. Il décède en mars 1971 à l’âge de 63 ans.


Auteur : Fabrice Bourrée

Sources et bibliographie :
Service historique de la Défense, Vincennes : GR 16 P 300 989 et GR 19 P 38 (5e bataillon FTP-MOI)
Jacques Ravine, La Résistance organisée des juifs en France 1940-1944, Julliard, 1973.
Ephraïm Wuzek, Combattants juifs dans la guerre d’Espagne. La compagnie Botwin, Paris, Syllepse, 2013.
Renseignements communiqués par l'AABI (Asociacion de amigos de las brigadas internacionales).