Le quartier cellulaire expliqué par Jean Dognin

Légende :

Montage de deux extraits vidéo du documentaire « Eysses, une prison dans la Résistance » (Amicale d'Eysses / IFOREP).

Genre : Film

Type : Film documentaire

Producteur : Amicale d’Eysses / IFOREP

Source : © Association nationale pour la mémoire des résistants et patriotes emprisonnés à Eysses Droits réservés

Détails techniques :

Durée totale : 52 minutes. Durée du montage : 49 secondes.    

Date document : 1987

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Lot-et-Garonne - Villeneuve-sur-Lot

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Analyse média

Le film retraçant l'histoire d'Eysses est décidé lors du 40ème congrès en 1985 pour donner un contenu plus historique aux livres édités précédemment. Le film tourné à Villeneuve-sur-Lot et à Eysses en février 1986, sort en janvier 1987, sous le titre « Eysses, une prison dans la Résistance ». Il retrace en cinquante deux minutes les victoires remportées dans la prison, le grand dessein : l'évasion du 19 février et son échec, ce qu'était l'esprit d'Eysses, fait de tolérance, de civisme, d'abnégation, tout en le replaçant bien dans le contexte.  

Le témoignage de Jean Dognin est recueilli par Anna Dupuis-Defendini devant le quartier cellulaire. Né le 29 juin 1919 à Lyon, Jean Dognin est arrêté en juillet 1943 et arrive à Eysses le 12 janvier 1944 après avoir été incarcéré à la prison Saint-Paul de Lyon. Son témoignage est axé sur ce qu’était le quartier cellulaire au moment de son arrivée en janvier 1944. En effet, avant leur affectation dans les différents préaux, les nouveaux arrivants étaient incarcérés au quartier cellulaire. Il met l’accent sur plusieurs points particuliers : la surpopulation carcérale (« nous étions dans des cellules à 5 ou 6 »), la mixité avec les droits communs (« le grand malheur c’était de se retrouver à un ou deux politiques au milieu de 4 ou 5 voyous qui nous menaient la vie dure »), le manque d’hygiène (« Au-dessus de nous pendaient des punaises qui descendaient en vol plané le soir. Au milieu de la cellule, une tinette nauséabonde… ») et l’inactivité (« nous étions réunis à ne rien faire, absolument rien »).


Auteur : Fabrice Bourrée

Contexte historique

La cellule symbolise à elle seule la souffrance carcérale ; à la vétusté, l’insalubrité, l’odeur de la tinette, s’ajoutent pour des détenus entassés à trois ou quatre par cellule : le froid, la faim, les poux, la vermine qui grouille dans les paillasses infestées posées à même le sol…


D’après Corinne Jaladieu, La prison politique sous Vichy. L’exemple des centrales d’Eysses et de Rennes, L’Harmattan, 2002.