René Filhol

Légende :

Photographie extraite de sa carte de déporté (voir en média lié).

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Archives Pôle Mémoire et Archives, ville d'Agen Droits réservés

Détails techniques :

Photographie d'identité argentique en noir et blanc. Dimensions : 6 x 4,5 cm. 

Date document : Fin 1945

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Lot-et-Garonne - Villeneuve-sur-Lot

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Contexte historique

René Filhol est né à Fumel le 29 septembre 1898. Instituteur à Salles (Lot-et-Garonne), il est candidat communiste au conseil général dans le canton de Monflanquin en octobre 1937. Il est mobilisé au début de septembre 1939 à l'arsenal de Toulouse. Après la défaite, il revient dans le Lot-et-Garonne et reprend son métier d’éducateur. Mais il est révoqué par le préfet pour ses positions communistes. En janvier 1941, il est un des trois responsables communistes d'Agen. Réintégré en 1942 par un autre Préfet, il est nommé à Lausseignan. Entre-temps, il devient le dirigeant du Front national pour le Lot-et-Garonne. Il travaille en étroite collaboration avec Gérard Duprat du mouvement Libération et responsable de l’UD clandestine. En juillet 1942, il participe avec sa femme et sa fille, toutes deux en robes tricolores, à la manifestation patriotique à Agen. En septembre 1942, plusieurs responsables du FN sont arrêtés, René Filhol est obligé de passer à la clandestinité. Il est néanmoins arrêté en octobre 1942 à l'école de Prayssas par les polices française et allemande.

Après son arrestation, il est incarcéré dans plusieurs prisons dont celle de Saint-Michel à Toulouse, puis transféré à la centrale d’Eysses. Il participe à la révolte de la prison, et assiste de la fenêtre de sa cellule aux exécutions des douze résistants - dont il a failli faire partie - choisis par la cour martiale de Darnand. Transféré à la prison de Blois, il est déporté à Dachau puis aux camps de Neckarelz et Neckargerach d’où il reviendra en 1945.

Il reprend alors son métier d’enseignant, crée l’association des déportés et internés résistants dans le Lot-et-Garonne, contribue à l’édification du monument aux déportés, au concours de la Résistance et à la création du musée départemental de la Résistance et de la Déportation. Il fut également président, puis président d’honneur de l’Amicale des vétérans du PCF de Lot-et-Garonne. Il est décédé en 2004, à l'âge de 102 ans.


Auteur : Fabrice Bourrée
Sources : Corinne Jaladieu, La prison politique sous Vichy, Paris, L’Harmattan, 2007. Jean-Pierre Besse, « René Filhol » in Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français. Pierre Robin, « René Filhol » in le cédérom La Résistance en Lot-et-Garonne, AERI, 2011.

Témoignage de René Filhol au sujet des Trois Glorieuses

Témoignage de René Filhol : le réquisitoire d’Henri Auzias

Arrivée de Schivo à Eysses en qualité de directeur (janvier 1944)

Carte de déporté René Filhol