Roger Legros

Genre : Image

Type : Photographie

Producteur : Inconnu

Source : © Archives privées Corinne Jaladieu Droits réservés

Détails techniques :

Photographie argentique en noir et blanc.

Date document : Sans date

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Lot-et-Garonne - Villeneuve-sur-Lot

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Contexte historique

Roger Legros est né le 22 janvier 1916 à Saint-Antoine-la-Forêt (Seine-Maritime). A 20 ans, en 1936, Roger Legros, de famille très modeste, s’engage dans la marine nationale. En parcourant les quatre coins du monde, il découvre une extrême misère ce qui le conduit à adhérer au parti communiste en 1938. Le troisième jour de la déclaration de guerre, il part de la gare Saint-Lazare pour rejoindre Cherbourg où il est mobilisé sur le P14, patrouilleur spécialisé dans la chasse aux mines.

En mai 1940, en pleine déroute, l’équipage part en Angleterre à Porsthmouth, puis à Liverpool où Roger Legros entend l’appel du général de Gaulle. Marié et père d’un enfant, il opte pour le retour en France en espérant y poursuivre le combat. Le P14 part vers Casablanca, puis Alger, et enfin Marseille, Toulon. Roger Legros y est démobilisé le 15 septembre 1940. Grutier chez Renault, il continue à militer dans le parti communiste clandestin en région parisienne et devient clandestin en février 1943 pour échapper au STO. Planqué à Ivry, il est présenté à un responsable politique qui lui confie la responsabilité technique du secteur P7 des Jeunesses communistes (région de Meudon, Chaville, Sartrouville, Versailles). Il participe à des déraillements à Versailles, Viroflay et Saint-Cyr-l’Ecole, et à des actions de propagande.

Roger Legros est arrêté au cours d’un rendez-vous à Maisons-Laffitte le 14 avril 1943 par la Brigade spéciale n°1 du commissaire David (spécialisée dans la chasse anticommuniste) suite à une filature dans l’affaire Errard. Conduit à la prison de la Santé en avril 1943, il est condamné à deux ans de prison puis transféré à Eysses où il arrive le 12 février 1944, une semaine avant la tentative d’évasion collective à laquelle il participe au sein des groupes du préau 3. Le 30 mai il est déporté au camp de Dachau puis Allach au kommando travaillant à l’usine BMW.

Rapatrié en juin 1945, il retrouve sa famille et devient conseiller municipal communiste dans sa ville de Meudon. Il poursuivra jusqu’à sa mort en 2005 à l’âge de 90 ans une vie militante au sein de l’association d’Eysses, de la FNDIRP et du parti communiste.


Sources : Documentation Corinne Jaladieu.

Attribution du titre de déporté résistant à Roger Legros