Louis Marrase

Légende :

Louis Marasse, estafette personnelle du président Négrin.

Genre : Image

Type : Photographie

Producteur : Inconnu

Source : © Archives Fabien Garrido Droits réservés

Détails techniques :

Photographie argentique en noir et blanc.

Date document : Vers 1938

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Lot-et-Garonne - Villeneuve-sur-Lot

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Contexte historique

Louis Marrase est né le 14 juin 1918 à Ploubazlanec (Côtes-du-Nord). Il était le fils d’Amélie Merle et de Salvador Marasse, Espagnol, propriétaire dans son pays d’un atelier de réparation-garage. Louis Marrasse, mécanicien comme son père, fut volontaire en Espagne républicaine de juillet 1936 à 1939. Il s'engagea dans la 27ème Division (la même unité que le père d'Amador Alvarez (Eysses-Dachau)). Blessé sur le Front de Madrid, il devint l'estafette personnelle du Président Juan Negrin avec le grade de Lieutenant du Corps des Carabiniers. Luis Marrase et Montserrat Vallès, sa future épouse qu'il rencontra en 1937 à Barcelone, franchirent la frontière en 1939. Ils seront internés dans le camp de concentration français d'Argelès. Luis, ayant conservé la nationalité française, fut libéré pour être immédiatement incorporé dans l'armée française.

Marié le 19 avril 1941 avec Montserrat Valles, née le 7 avril 1917 à Barcelone, militante du PSUC, ils eurent un fils Arnaud et une fille Mireille.

Résistant domicilié dans le XIIIe arrondissement de Paris, il fit partie de la direction de la Résistance espagnole de la zone occupée, avec José Miret Muste, Manuel Berges dit Berger, Camins Salers, veuve Piecay, dite Helena, et Annette (non identifiée). Louis était plus précisément chargé de l’appareil technique (impression et diffusion de tracts). A ce titre, il était en relation avec tous les groupes clandestins espagnols de Paris et de l’Ouest de la France. Il fut notamment chargé, sous le nom de Pedro, de l’impression et de la diffusion de tracts et de journaux, en espagnol et en allemand (le fameux TA = Travail Allemand). Il fut arrêté à Paris lors de la rafle du 30 novembre 1942 opérée dans les groupes de résistants espagnols, la deuxième dans le temps et en importance après celle de juin. La rafle de novembre 30 novembre concerna vingt-huit cadres de l'organisation clandestine dirigée par José Miret Must (né le 13 septembre 1907 à Barcelone, membre du gouvernement de la Generalitat de Catalogne (Transport puis Approvisionnement), membre du Comité Central des Milices Antifascistes de Catalogne, Commissaire Politique de la 31ème Division républicaine, assassiné à Mauthausen) ). La Section Spéciale de Paris le condamna le 11 décembre 1943 à cinq ans de prison et 1 200 F d’amende pour infractions aux lois du 26 septembre 1939 et du 31 décembre 1941. Venant de la Santé, il fut emprisonné à Eysses le 18 décembre 1943 (Matricule : 2.752, préau n° 3) puis déporté à Dachau (Allemagne) où il arriva le 20 juin 1944 (matricule 73.777). Lors de l’enregistrement dans le camp, son nom semble avoir été mal orthographié : Morasse au lieu de Marasse. Son épouse, Montserra Vallès, également résistante, fut emprisonnée à la Roquette puis aux Tourelles. Après avoir été libéré le 29 avril 1945, Luis Marrase s’exila dix ans au Mexique. Il habita ensuite (1964) le XIIIe arr. de Paris puis repartit pour le Mexique où il est décédé le 6 novembre 1992.


Sources : Site Internet du Maitron (Dictionnaires biographiques du mouvement ouvrier) : biographie non signée. Renseignements fournis par Fabien Garrido.