Dr Jean Langeron

Légende :

Dr Jean Langeron, chirurgien chef de l'hôpital de Cholet pendant l'Occupation, membre de Libération-Nord et du Comité de Résistance de Cholet

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Collection famille Langeron Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Lieu : France - Pays de la Loire - Maine-et-Loire - Cholet

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Contexte historique

Né le 28 décembre 1891 à Pouilloux (Saône-et-Loire), il s'installe à Cholet en 1929 ; il devient chirurgien chef à l'hôpital. Les grèves de 1936 lui font craindre l'installation en France du bolchevisme. Ainsi, en 1938, par l'intermédiaire d'un membre du Parti Populaire Français, Thénot, employé à la Société Française de Radio, Langeron adhère au Parti Populaire Français (PPF). Après l'armistice de 1940, le PPF manifeste un esprit de collaboration avec l'occupant allemand et il en démissionne. Quand Thénot part volontairement travailler en Allemagne, son épouse née Gisèle Malbec, orpheline de la guerre 14-18 divorce. Elle partage la vie de Jean Langeron, son patriotisme et son adhésion en 1942 à Libération Nord dirigé par un employé de la Société Française de Radio Alphonse Lestivetz.

Langeron adhère au comité de résistance de Cholet. Jusqu'à l'été 1944, les activités sont axées sur le renseignement : mouvements de troupes allemands et le repérage des collaborateurs pour prévenir les dénonciations. Langeron camoufle aussi à l'hôpital des réfractaires ; il délivre des certificats médicaux mentionnant des maladies fictives pour permettre  à de jeunes choletais d'échapper au travail obligatoire en Allemagne.

A l'été 1944, il a la mission difficile d'héberger et de soigner dans le même hôpital les parachutistes de l'opération Dickens, les volontaires choletais qui s'y sont rattachés et... les Allemands blessés.

" C'est un miracle  que les Allemands n'aient jamais rien remarqué ", estime sa femme.

Les réunions du comité de résistance se tiennent à son domicile, rue Bretonnaise.  "Apres la libération de Cholet", continue Mme Gisèle Langeron, "notre voisin mitoyen, Goguyer-­ Dessagnes fut arrêté comme collaborateur. Pourtant s'il avait voulu nous dénoncer aux Allemands, cela lui aurait été facile. Un soir où il avait remarqué qu'une de nos fenêtres mal camouflée pour la défense passive laissait filtrer de la lumière, il était même venu nous prévenir de mieux l'obturer pour ne pas attirer l'attention des Allemands. "

Jean Langeron assure la direction de la résistance à partir du 8 août, après la déportation de Léon Péchadre. Il devient alors l'interlocuteur direct du sergent chef parachutiste SAS Michel Gervais chargé de la libération du choletais. Des armes sont cachées par les SAS dans sa cave.

"On avait édifié un mur de parpaings pour en dissimuler le fond" se souvient Mme Langeron.

C'est en accord avec lui que Michel Gervais décide d'entrer avec ses hommes à Cholet dans la nuit du 30 au 31 août et avec Gervais que Langeron décide que le comité de résistance publiera le 31 août à destination du public l'annonce de la libération de Cholet en même temps qu'un appel au calme.

A la libération, Langeron devient pour dix huit mois membre du comité de rédaction du journal local l'Avenir.

Jean Langeron est décédé le 9 février 1954 à Cholet.


Informations transmises par Héliane Martin.

Informations transmises par Jean-Claude Michon.

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