Plan de situation du maquis de Beaucoudray

Légende :

Plan réalisé par Michel Boivin et Michel Daeffler (CRHQ-Université de Caen) et extrait du CD-ROM La Résistance dans la Manche, AERI, 2004

Genre : Image

Type : Plan

Source : © CRHQ-Université de Caen Droits réservés

Date document : 2004

Lieu : France - Normandie (Basse-Normandie) - Manche - Beaucoudray

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Analyse média

Installé entre la fin du mois d'avril 1944 et le début du mois de juin, à une vingtaine de kilomètres au sud de Saint-Lô, le maquis de Beaucoudray regroupe une trentaine de résistants, disposant de deux maisons louées en bordure du bois de Moyon. Il est alimenté en armement grâce au parachutage organisé dans la nuit du 9 au 10 mai 1944 à Sainte-Marie-Outre-l'Eau, commune du Calvados située à environ quinze kilomètres de Beaucoudray. Une partie des trois tonnes d'armes récupérées est dissimulée à la maison du maquis et une autre partie dans le grenier à foin de la ferme Godemer à Villebaudon. Le reste est réparti entre divers groupes des environs.

Le 6 juin, le maquis de Beaucoudray s'installe dans la maison louée par les résistants, sous le commandement d'Ernest Pruvost, responsable national du réseau Action PTT, recherché par les Allemands, réfugié à Villebaudon depuis novembre 1943. Ce dernier, chef du groupe de Résistance de Villebaudon, s'est vu confier le cantonnement et le ravitaillement du maquis. Les résistants, dans la nuit du 5 au 6 juin, procèdent à plusieurs sabotages de câbles téléphoniques, isolant complètement Saint-Lô. Une fois l'action accomplie, les maquisards attendent le message pour leur intervention suivante destinée à appuyer les Américains dans leur marche vers Saint-Lô, en attaquant les arrières allemands. Ils sont dix-neuf dans la maison du maquis pour garder et entretenir le stock d'armes. Mais, le 14 juin 1944, les Allemands font irruption dans la ferme et massacrent plusieurs maquisards.


Sources : - Archives Michel Boivin.

- Lettre de M. Raymond Abdon du 4 octobre 2004, collection Résistance et Mémoire. - LECLERC Marcel, La Résistance dans la Manche, réseaux et mouvements, juin 1940-août 1944, Cherbourg, Éditions La Dépêche, 1980, 290 p.

Auteur: Cédric Neveu, "le maquis de Beaucoudray", extrait du CD-ROM La Résistance dans la Manche, AERI, 2004

Contexte historique

A Beaucoudray, le petit maquis, composé de réfractaires au STO, d'hommes appartenant à l'OCM et au réseau Action-PTT, est placé sous la direction d'Ernest Pruvost, responsable national du réseau, en fuite. En effet, dès la fin de l'année 1943, le réseau Action-PTT est devenu une organisation très puissante dans la Manche. D'étroites relations sont nouées avec d'autres organisations (dont l'OCM) même si le réseau conserve son autonomie. 

Depuis la fin de l'année 1941, ce réseau est diirigé par Marcel Richer,agent de lignes. Dès le début de l'année 1942, il est en mesure de communiquer à Henri Léveillé le plan complet du réseau téléphonique souterrain et aérien et pratique de menus sabotages sur les lignes téléphoniques. En février 1942, le premier groupe structuré est formé à Saint-Lô avec Jean Sanson, Maurice Deschamps, Charles Marchesseau, et Etienne Bobo. Ils sont rejoints quelque temps plus tard par l'inspecteur des PTT René Crouzeau. Marcel Richer fait la connaissance de Maurice Horvais, rédacteur à l'administration centrale à Paris, déjà membre actif du réseau. Des contacts sont noués avec d'autres organisations.

Le réseau étend progressivement son influence et grâce au recrutement de plusieurs agents, couvre bientôt tout le département.


Sources : - Archives Michel Boivin. - LECLERC Marcel, La Résistance dans la Manche, réseaux et mouvements, juin 1940-août 1944, Cherbourg, Éditions La Dépêche, 1980, 290 p.

D'après Cédric Neveu, "le réseau Action-PTT", extrait du CD-ROM La Résistance dans la Manche, AERI, 2004