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Paul Poggionovo

Légende :

Paul Poggionovo, combattant de la Libération de la Corse dont il a initié l'insurrection, soldat dans l'armée d'Italie, a hissé le drapeau français sur le Palais Farnèse le 5 Juin 1944 (voir verso), ici représenté en dessin 

Genre : Image

Type : Dessin

Source : © Wikipedia Commons - domaine public Droits réservés

Date document : Sans date

Lieu : France - Corse

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Analyse média

Dessin en couleur non signé.


Contexte historique

Né en 1924 à Sollacaro, où son père était menuisier, il adhère à Ajaccio au Front Patriotique des Jeunes (FPJ) pour la libération du pays, présidé par Arthur Giovoni. Au moment où Fred Scamaroni se suicide dans la cellule de la citadelle d'Ajaccio, Paul donne l'état des lieux de la caserne-prison à la Résistance qui en fera échapper Joseph Ferrandi, Paul Giudicelli... Il est à Ajaccio lors de la grande manifestation du 9 septembre 1943 et il suit le Bataillon de choc dans la période de combats contre les Allemands.
Paul babtise son groupe "Stalingrad". Le groupe est cité en exemple pour ses actions de sabotage des lignes de communications de l'ennemi. A Ajaccio, il participe aux inscriptions murales avec des pochoirs, distribue des tracts de la Résistance dans les boîtes aux lettres et dans les files pour le ravitaillement, notamment à La Fontaine (en bas de la caserne Battesti).


Le 16 septembre 1943, il s'engage dans le 1er bataillon de choc débarqué dans Ajaccio libérée. Envoyé en Afrique du Nord pour une période de formation, il intégre le bataillon du Pacifique, cantonné en Tunisie, qui part avec la 1ère division française libre pour la campagne d'Italie et arrive à Rome le 5 juin 1944. C'est à lui qu'il revient de hisser le drapeau de la France sur le balcon du palais Farnèse et il reçoit une citation à l'ordre de l'Armée pour son courage sur le champ de bataille le mois précédent. Ses lettres, datées de juillet, témoignent de son impatience à gagner le territoire français. Il participa le 16 août à la première vague de débarquement en Provence, à Cavalaire : "Je suis sur le sol de la patrie" (lettre du 28 août 1944). Après les combats pour Toulon et Marseille, c'est la remontée de la vallée du Rhône. Il est tué en Franche-Comté par un éclat d'obus. Une autre citation lui est attribuée à titre posthume : "Déjà cité en Italie pour sa conduite exemplaire au feu. En voulant détruire un nid de mitrailleuses ennemies, est tombé glorieusement le 29 septembre 1944 dans le bois de Ronchamp (Haute-Saône)". Il est enterré à Sollacaro.







D'après Hélène Chaubin in CD-ROM La Résistance en Corse, 2e édition, AERI, 2007 et Paul Silvani, "La Résistance en Corse", in Résistance 1940-1944, éditions LBM.