Témoignage du résistant corse Pierre Coti

Légende :

Témoignage d'un résistant corse de la première heure, Pierre Coti, recueilli par Marcel Santoni en 2002

Genre : Son

Type : Témoignage

Source : © Archives privées Marcel Santoni Droits réservés

Détails techniques :

Témoignage audio d'une durée de 1 minute et 09 secondes.

Date document : 2002

Lieu : France - Corse

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Analyse média

Pierre Coti évoque dans un premier temps les combats meurtriers de Levie. Originaire de Sainte-Marie-Siché, village situé à une trentaine de kilomètres d'Ajaccio, Pierre Coti, membre du Front national, explique comment, selon lui, la politique "pourrissait" les mouvement de Résistance. Sur le continent, il a été très souvent reproché au mouvement Front national, émanation du Parti communiste alors interdit, de chercher à imposer une hégémonie communiste notamment en politisant à outrance la Résistance. Plus encore qu'en métropole, le Front national corse a été, dès sa création, un mouvement creuset, rejoint par des partisans de toutes cultures politiques, avant tout préoccupés par l'occupation italienne.
Cette caractéristique s'est même renforcée avec les arrestations successives des chefs des mouvements Combat et Libération, entièrement décapités, déversant de nombreux résistants dans les rangs du Front national. 


Département AERI.

Contexte historique

Agé de 19 ans en 1940, recruté par André Giusti à son retour des Chantiers de jeunesse en juin 1942 pour le maquis de Sainte-Marie Sicche. Il réceptionne des parachutages et rejoint le maquis d'Azilone fondé par Arthur Giovoni après la mort d'andré Giusti en juin 1943. En septembre, il s'engage dans le Bataillon de choc. Il est blessé à Puzzichello. Il participe, après la libération de la Corse, à l'expédition sur l'île d'Elbe puis aux combats en Provence, Alsace, Autriche. Pierre Coti a pratiqué une double Résistance, d'abord pour la libération de la Corse, puis pour la libération de la France entière en combattant volontairement jusqu'en 1945. Il a été blessé à quatre reprises. Il a reçu la Médaille militaire, la Croix de guerre et la légion d'Honneur.

Pierre Coti est décédé en décembre 2000 à Sainte Marie Sicche.


Hélène Chaubin, CD-ROM La Résistance en Corse, AERI, 2007.