Plaque en hommage à Danielle Casanova, square le Patriarche, Montreuil

Légende :

Plaque en hommage à Danielle Casanova (1909-1943), située square le Patriarche, 2/14 boulevard Rouget-de-Lisle, 93100 Montreuil, à l'endroit même où la militante féministe et résistante communiste tint la première réunion clandestine des jeunes filles patriotes de France, en septembre 1939

Genre : Image

Type : Plaque

Producteur : Claude Richard

Source : © Collection Claude Richard Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur.

Lieu : France - Ile-de-France - Seine-Saint-Denis - Montreuil

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Analyse média

Transcription de la plaque :

" Dans ce square, en septembre 1939,
Danielle Casanova (1909-1943)
a réuni clandestinement
les Jeunes filles patriotes de France
pour commencer la lutte libératrice.

Arrêtée puis déportée,
elle mourut,
après mille souffrances,
au camp d'Auschwitz "


Contexte historique

Danielle Casanova est née Vincentella Perini, le 9 janvier 1909 à Ajaccio, dans une famille d'instituteurs composée de cinq enfants. Son père est un sympathisant communiste. L'une de ses trois soeurs est Emma Choury, l'épouse de Maurice Choury, l'un des dirigeants du Front national en Corse, auteur de Tous bandits d'honneur.

Munie de ses bacs obtenus au Luc dans le Var, elle continue ses études au lycée Longchamp à Marseille en qualité de boursière. Après 3 semaines d’hypokhâgne, elle quitte Marseille. Elle part à Paris chez son frère journaliste pour faire dentaire (elle sera chirurgien-dentiste en 1932). En novembre 1927, une fois inscrite en dentaire de la rue Garancière, elle adhère avec enthousiasme à l’Union Fédérale des Etudiants (U.F.E), elle a 18 ans. En octobre 1928, elle adhère aux Jeunesses communistes. Devenue responsable de la section dentaire de l’U.F.E, elle collaborait au journal et le vendait à la criée. C’est pendant ses classes militantes qu’elle rencontre Laurent Casanova, qu'elle épousera le 12 décembre 1933.
En février 1934, élue membre d’une nouvelle direction des Jeunesses Communistes puis Secrétaire générale du Comité mondial des femmes contre la guerre et le fascisme, elle participe activement au journal Jeunes Filles de France.

Au cours de l'année 1934 toujours, elle suit pendant un mois l'école du parti à Moscou, et intègre le comité central des Jeunesses communistes. Quand l'Union des jeunes filles de France est créée en 1936, elle en devient la secrétaire générale. Elle est ainsi à l'origine des comités populaires féminins de la Résistance et créé le journal La Voix des Femmes. Elle participe à la formation des premiers groupes de Francs-Tireurs et Partisans. Elle reste fidèle à son engagement militant après l'interdiction de son parti, en septembre 1939, et agit désormais dans la clandestinité.


Extrait de la biographie d'Hélène Chaubin in CD-ROM La Résistance en Corse, 2e édition, AERI, 2007.