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Carte d'identité professionnelle de Paul Weil

Légende :

Carte professionnelle de membre de l'Ordre national des médecins délivrée à Paul Weil

Genre : Image

Type : Papiers officiels

Source : © Collection Bernard Weil Droits réservés

Date document : 1946

Lieu : France - Ile-de-France - Yvelines - Versailles

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Contexte historique

A son retour de déportation, Paul Weil reprend l'externat à Paris et soutient sa thèse de médecine le 21 juin 1946 (Rôle du facteur Rh dans les accidents de la transfusion sanguine, Jouve, 1946, 72 p.). Inscrit à l'ordre des médecins de Seine-et-Oise le 11 juillet 1946, il installe son cabinet médical à son domicile 87 avenue de Saint-Cloud à Versailles. C’est ainsi qu’il débute sa carrière mêlant abnégation autant que passion pour une médecine de vocation entièrement dévouée à autrui. Il sacrifie ainsi tous ses instants à ses patients. Ses qualités de cœur font l’unanimité de ceux qui l’ont connu. Outre cet altruisme, Paul Weil a été reconnu comme un grand médecin, précurseur dans le domaine de l’hématologie, dont les conseils étaient fort appréciés des jeunes internes. Il était également chef du centre de transfusion sanguine de Versailles.

Les nombreux témoignages recueillis par le "collectif pour honorer la mémoire du docteur Paul Weil à Versailles" sont unanimes :
- « 
Méprisant son confort et sa propre fatigue, il prodigue ses soins sans compter, refusant de faire payer ses consultations aux plus modestes et laissant même de quoi payer les médicaments qu'il prescrit. Ces gestes généreux s’effectuent toujours dans la plus grande discrétion »
- "Paul Weil installé sur l'une des avenues du Roi Soleil, n'en était pas moins médecin de brousse, il soulageait, réconfortait, faisait le bien partout où il passait, sans compter son temps ou sa peine. Il fut l'un de ces héros du quotidien dont seules les foules anonyme connaissent les vertus sans pouvoir les immortaliser"
- "Ayant un groupe sanguin O, cette qualité de donneur universel a, parfois, dans l'urgence, fait de lui, à l'époque où la transfusion sanguine se faisait encore de bras à bras, un donneur bénévole qui s'allongeait spontanément à auprès du patient à traiter, relevait sa manche et lui donnait sans problème son sang".

Son fils Bernard se souvient également :"Il connaissait de Versailles tous les immeubles, les moindres escaliers des plus luxueux aux plus modestes. Là où ses visites, souvent tardives le menaient, passant successivement de l'humble domicile d'un ouvrier clandestin à celui somptueux d'un grand capitaine de l'inductrie, tous égaux devant la maldie et tous égaux devant sa sollicitude". (...) "Que de travail accompli ! Que de vacances interrompues, de repas annulés, de fêtes de famille écourtées pour les malades. N'oublions pas que le cabinet médical était dans l'appartement familial. Nous vivions 50% de la journée encompagnie des patients de mon père. Il n'était pas rare que la salle à manger et jusqu'à la chambre de mes parents fassent office de salle d'attente ! La nuit, mamère devait répondre aux coups de téléphone, de sonnette tardifs et angoissés de patients, les apaiser en attendant le retour de mon père de ses visites en ville. Il fallait aussi savoir redonner du courage à celui qui malgré tout son courage et sa science voyait un patient disparaître emporté par la maladie." 


Auteur : Fabrice Bourrée
Sources :
"Paul Weil, un médecin exceptionnel reconnu", Bulletin municipal de Versailles
Discours de Bernard Weil lors de l'inauguration de la palque à la mémoire de son père, Versailles, 23 octobre 2004
Archives municipales de Versailles, 150W18, discours officiel du dévoilement de la plaque Paul Weil, 87 avenue de Saint-Cloud à Versailles.