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Monument de Port-Sainte-Marie (Lot-et-Garonne)

Légende :

Monument situé place Jean-Jaurès à proximité de la mairie de Port-Sainte-Marie

Genre : Image

Type : Monument

Producteur : Jacqueline Marvier

Source : © Collection Jacqueline Marvier Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : sans date

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Lot-et-Garonne - Port-sainte-Marie

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Contexte historique

Jean Barennes est né en 1904. En 1942, il exerce la profession de cafetier à Port-Sainte-Marie. Il est à l'origine de la formation d'un réseau de Résistance dans sa ville. Le groupe est affilié au mouvement Combat puis aux Mouvements unis de la Résistance (MUR) en 1943 et Jean Barennes devient le chef cantonal de ce mouvement. Il est chargé de trouver dans la zone d'Ambrus, un terrain pour organiser les parachutages dans le secteur. Il est arrêté le 14 décembre 1943, en même temps que Paul Charles, le chef de Combat sur Nérac. Il est interrogé, emprisonné puis il est déporté. Il est mort au camp de concentration de Buchenwald le 13 avril 1945. Une place de Port-Sainte-Marie porte son nom.

Robert Philippot est né le 13 mars 1889 à Castets-en-Dorthe (Gironde). Avant la Première Guerre mondiale, Philippot a d'abord été garçon de café, puis il s'engage dans l'armée comme "soldat-musicien". En 1913, il rentre aux PTT. Pendant le premier conflit mondial, il est rappelé et reviendra du front avec une haine sans réserve contre la guerre. Dans les années 1920, il est un facteur rural à Saint-Laurent et à Feugarolles, et milite à la CGT et à la SFIO, puis au PC après le congrès de Tours. Sanctionné par l'administration en 1923 pour ses activités, il refuse une mutation d'office au Havre, et devient marchand de porcs. Puis il est désigné comme secrétaire fédéral du PC en 1923. En 1936, au moment du Front populaire, il est élu député de la circonscription d'Agen au deuxième tour. En septembre-octobre 1939, les deux députés du Parti communiste, Renaud Jean et lui-même sont arrêtés dans le cadre des mesures prises à la suite de la signature du pacte germano-soviétique. Enfermé dans un premier temps dans les prisons du régime de Vichy, à la Santé, puis à la prison de Clairvaux et enfin à l’île d’Yeu, Philippot est ensuite livré aux nazis par le gouvernement de Pétain. Il ne reviendra jamais : déporté, il mourra au camp d’Auschwitz.

Claude Alphonse

Marc Bruckard est né le 5 mai 1923 à Port-Sainte-Marie (Lot-et-Garonne). Alors qu'il est étudiant dans un prytanée militaire replié à Valence (Drôme), il prend la décision de rejoindre la Résistance. Il quitte l'établissement scolaire en février 1944 et entre dans un maquis de la lande lot-et-garonnaise. Là, il participe à de nombreuses missions de liaisons, distribue des tracts et achemine des armes. Il intègre le bataillon néracais à partir de mai 1944, et y assure après le 6 juin 1944 les fonctions de chef de section. Il participe aux combats de Gueyze et de Sos-Réaup du 15 au 23 juillet 1944, puis au combat de Toulenne (Gironde) le 21 août. Détaché en mission de reconnaissance, il est blessé le 23 août 1944 au combat de Saint-Symphorien (Gironde). Arrêté, il est torturé puis exécuté le jour-même.

Hervé Pallas

Joseph Girardi est né le 8 janvier 1920 à Vazzola (Italie). Sa famille émigre en Lot-et-Garonne pour travailler la terre. Joseph Girardi devient métayer au lieu-dit Riche sur la commune de Port-Sainte-Marie jusqu'au 20 octobre 1943. Il est en liaison avec le réseau d'antifascistes italiens créé sous l'égide du PCI. En 1943, il intègre la 35e brigade FTP-MOI sous les ordres du "commandant Robert" (Joseph Waschpress). Il participe à plusieurs sabotages et actions contre l'ennemi. Le 15 mars 1944, il est arrêté à Castelmoron par les gendarmes de Sainte-Livrade alors qu'il était en mission. Interné à Agen, puis à Toulouse, il est mis le 2 juillet 1944 dans le " train fantôme " qui doit rejoindre un camp de déportation en Allemagne. Blessé au cours du bombardement de ce convoi de déportés à Pierrelatte (Vaucluse) le 19 août 1944, il parvient à s'en évader le 25 août 1944 à Montingy-le-Roy (Haute-Marne). Il est décédé à Agen le 12 août 1945 des suites de ses blessures.

Pierre Busquet


Pierre Robin et François Frimaudeau, CD-ROM La Résistance en Lot-et-Garonne, AERI, 2011