Plaque commémorative en hommage au consul Aristides de Sousa Mendes, Bayonne

Légende :

Plaque commémorative en hommage à Aristides de Sousa Mendes, située 8 rue du Pilori, à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques)

Genre : Image

Type : Plaque

Source : © Jvillafruela - Wikipedia Libre de droits

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur.

Date document : 2014

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Pyrénées-Atlantiques - Bayonne

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Analyse média

Cette plaque commémorative a été inaugurée en présence de membres de la famille d’Aristides de Sousa Mendes, le 10 décembre 2012 à midi, 8 rue du Pilori, devant l'ancien consulat du Portugal à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques).


Paulina Brault

Contexte historique

Aristides de Sousa Mendes (19 juillet 1885 - 3 avril 1954) est un diplomate portugais du xxe siècle.

Le 1er août 1938, Aristides de Sousa Mendes est nommé consul général du Portugal à Bordeaux, après un long séjour comme consul général à Anvers en Belgique.

La population de Bordeaux, du nombre de 300 000 personnes avant le 10 mai 1940, dépassa 700 000 à la fin du mois, voire beaucoup plus. Le nombre de réfugiés en attente de visa devant le consulat du Portugal augmentait chaque jour. Lisbonne restait le seul port d’Europe de l’Ouest ouvert, avec des liaisons vers les Amériques, le Moyen-Orient et l'Afrique.

Le consul portugais décide de réagir face à la situation des réfugiés qui assiègent son consulat. Il refuse de suivre les ordres du gouvernement Salazar et délivre plusieurs milliers de visas à toutes les personnes menacées souhaitant fuir la France, sans distinction aucune. Il envoie des centaines de demandes de dérogation à Lisbonne. Elles seront, dans une large majorité refusées, ou resteront sans réponse. À partir de novembre 1939, il avait commencé à émettre quelques faux passeports et à accorder quelques visas, n'envoyant les demandes d'autorisations qu'une fois ses protégés arrivés à bon port. Mais il dut les refuser à des centaines d’autres.

Ces irrégularités furent très vite détectées par les services du ministère et la police politique portugaise. Salazar, connu pour sa sévérité, le menaça d'un procès disciplinaire.
Le 8 juillet 1940, Aristides de Sousa Mendes est de retour au Portugal. Il est traduit devant le Conseil de discipline à Lisbonne, accusé de désobéissance, préméditation, récidive et cumul d'infractions. Le procès retient contre lui la délivrance de visas non autorisés, la falsification de passeports (pour aider le déserteur Paul Miny) et le crime d'extorsion (suite à la plainte de l'ambassade britannique).

Le 3 avril 1954, il décède à l'hôpital des pères franciscains de Lisbonne.


Auteur : Paulina Brault

Sources :

Site Internet du Comité national français en hommage à Aristides de Sousa Mendes, consulté le 25 avril 2017.

Manuel Dias Vaz (sous la direction de), Aristides de Sousa Mendes, Bordeaux, Bayonne, Hendaye, juin 1940, Le pouvoir de dire «non», Bordeaux, éditions Quatorze, 2010.