Poème de l'historien Demontès à la résistante ardéchoise Lucette Olivier

Légende :

Poème rédigé par l'historien Adolphe Demontès en hommage à la résistante ardéchoise Lucette Olivier - Privas, le 16 juillet 1943

Genre : Image

Type : Poème

Producteur : Adolphe Demontès

Source : © Adolphe Demontès, L'Ardèche martyre - Histoire de l'Ardèche de 1939 à 1945 Droits réservés

Détails techniques :

Document imprimé.

Date document : 16 juillet 1943

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Ardèche - Privas

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Analyse média

La date inscrite au bas du poème, le 16 juillet 1943, indique que Demontès a écrit ces vers dans l'émotion et la révolte faisant immédiatement suite à l'assassinat de Lucette Olivier au Teil, dans la nuit du 13 au 14 juillet 1943.

Ce poème a également paru dans l'ouvrage d'Adolphe Demontès, L'Ardèche martyre - Histoire de l'Ardèche de 1939 à 1945 - Crimes commis par les Allemands ou leurs serviteurs en violation du droit international public - Les années sanglantes de 1942 à 1944, publié en 1946.

Ce poème intitulé « à Lucette Olivier » met à l'honneur tous les morts, tous les martyrs de la Résistance.

Il est composé de six strophes de quatre vers, des alexandrins.

Demontès s'appuie sur un vocabulaire fondé sur trois thèmes à forte valeur symbolique : la nature : "terre, sève, herbe" ; les fleurs : "bouquets, bleuets, hortensia, coquelicot, bruyère, parfum, gerbe" et enfin, les couleurs : "bleu, blanc, rouge", dans l'ordre du drapeau tricolore.

Le Chant des partisans, écrit et composé en 1943 par Joseph Kessel, Maurice Druon et Anna Marly, et plus particulièrement le passage
« Ami si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place »
a influencé Adolphe Demontès.

« D'autres se lèveront où sont tombés nos morts » 
« Mais sous la fleur meurtrie pousse la fleur nouvelle »
« Pour un homme endormi, deux vivants se réveillent »

Ce texte est porteur d'espérance en l'avenir.


Alain Martinot

Contexte historique

Née le 5 juin 1924 à Nyons dans la Drôme, Lucette Olivier, ouvrière en soie, habite avec son père cheminot la cité SNCF du Teil. Cette agglomération est considérée comme une « ville rouge » par les Renseignements Généraux de l'Ardèche, ceci en lien avec la forte présence de cheminots et d'ouvriers de la chaux. Alors qu'elle distribue des tracts du Parti communiste appelant la population à ne pas travailler le 14 juillet, à se rassembler, à manifester, autant de façons de célébrer la fête nationale, Lucette Olivier est surprise, avec son camarade Martin Louis Mathon, par une patrouille allemande informée par des membres du PPF et de la milice. Si son compagnon réussit à s'enfuir, elle est abattue d'une rafale de mitraillette.

Ses obsèques sont célébrées le 15 juillet en présence d'une foule nombreuse.


AuteurAlain Martinot

Sources :

Adolphe Demontès, L'Ardèche martyre - Histoire de l'Ardèche de 1939 à 1945 - Crimes commis par les Allemands ou leurs serviteurs en violation du droit international public - Les années sanglantes de 1942 à 1944, Largentière, Imprimerie Mazel, 1946.