Plaque en hommage au gendarme Aimé Tessier, fusillé le 11 juin 1944, commissariat de Vatan (Indre)

Légende :

Plaque en hommage au gendarme Aimé Tessier, fusillé le 11 juin 1944, située à l'intérieur du commissariat de Vatan (Indre), 26, avenue de la Libération

Genre : Image

Type : Plaque

Source : © ANACR Indre Droits réservés

Détails techniques :

Montage d'après photographies numériques en noir et blanc.

Lieu : France - Centre - Val-de-Loire (Centre) - Indre - Vatan

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Contexte historique

Aimé, Eugène, Louis Tessier

Né le 9 mai 1911 à Bourg-le-Roi (Sarthe) ; exécuté sommairement le 11 juin 1944 à Gracay (Cher) ; gendarme ; résistant FFI. Aimé Eugène Louis Tessier, fils d’Aimé Tessier et de Stéphanie Georgette Richer, est né le 9 mai 1911 à Bourg-le-Roi dans le département de la Sarthe. Après son service militaire, il s’engagea dans la gendarmerie en novembre 1935 et il servait comme garde au peloton à pied de garde républicaine mobile (GRM) n° 224 stationné à Dreux (Eure-et-Loir) au moment de la mobilisation de septembre 1939 puis à la surveillance de la frontière belge pendant la « Drôle de guerre ». Il a été ensuite reversé dans la gendarmerie départementale à la compagnie de gendarmerie de l’Indre (brigade territoriale de Vatan) après la dissolution de la GRM, en application des conventions d’armistice.
Le 9 juin 1944, le gendarme Tessier, en patrouille avec deux autres camarades dans son canton, entra en contact avec un groupe de résistants locaux et ils furent conduits au poste de commandement de ceux-ci. Le gendarme Tessier décida alors de rester avec eux. Le 11 juin à 7 h 30, en représailles à de nombreux accrochages survenus depuis le Débarquement, les troupes allemandes procédèrent à une vaste opération militaire d’envergure dans la région contre les maquisards de la région. Au cours du combat dit « des Pinauderies », il fut capturé les armes à la main et emmené à Saint-Christophe-en-Bazelle (Indre). Conduit en camion vers 16 h à Graçay (Cher), il fut fusillé en début de soirée avec deux autres résistants dans une carrière au lieu-dit « La Poterie ».
Le rapport du commandant de la section de gendarmerie d’Issoudun daté de novembre 1944 précise que les témoins présents ont unanimement souligné le sang-froid remarquable et la fière attitude militaire du gendarme Tessier devant les nombreux soldats allemands qui l’entouraient et l’exécutèrent quelques heures plus tard. Le gendarme Tessier laissait une veuve Huguette, Marguerite Lasseur, institutrice, et deux orphelins : Françoise (âgée de 12 ans) et Jacques (9 ans).
Après la guerre, l’engagement patriotique du gendarme Tessier a été reconnu par l’octroi de la médaille militaire et de la croix de guerre 1939-1945 avec palme, à titre posthume (1945). Son nom figure sur le monument aux morts de la commune de Vatan, sur le panneau d’information installé sur la place du village de Dun-le-Poëlier, ainsi que sur celui du mémorial sur la stèle commémorative des maquisards de Graçay. Une plaque a été apposée sur un mur de la brigade territoriale de Vatan en 1947 afin d’honorer sa mémoire.


Auteur : Sébastien Horner pour le Dictionnaire du Maitron en ligne.

Sources :

SHD/DAVCC (Caen) : dossier individuel 21 P 273 741.
SHD/DGN (Vincennes) : 2007 ZM 1/191 569 (mémoire de proposition pour l’attribution de la médaille militaire à titre posthume).
Registre de décès de Graçay, N° 35.
Notes de Michel Gorand.