"Matricule 146430"

Légende :

Film d'animation réalisé par Baptiste Cendrier (classe de 3e A au collège des Trois Vallées de Florac durant l'année scolaire 2016-2017) et Abel Frimas (classe de 3e B) dans le cadre du Concours national de la Résistance et de la Déportation 2016-2017 dont le thème était "La négation de l'homme dans l'univers concentrationnaire nazi", sous la direction de Michel Agulhon, professeur d'histoire.

Genre : Film

Type : Film d'animation

Source : © Baptiste Cendrier / Abel Frimas Droits réservés

Détails techniques :

Film d'animation
Durée : 5 minutes 30 s

Date document : 2016-2017

Lieu : France - Occitanie (Languedoc-Roussillon) - Lozère - Florac

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Analyse média

Pourquoi avons-nous fait ce projet ?

Quand notre professeur d’Histoire nous a proposé de participer au Concours National de la Résistance, nous avons accepté, et ceci pour plusieurs raisons. Après avoir étudié le régime nazi en cours d’Histoire et notamment son système concentrationnaire, nous nous sommes véritablement rendus compte de l’abomination de cette idéologie et la chose la plus importante aujourd’hui est que cela ne se reproduise jamais. Avec ce projet nous participons, avec nos moyens et notre sensibilité, à la mémoire collective de la Résistance et de la Déportation. Notre réalisation n’est peut-être pas grand-chose mais pour nous, même symboliquement, c’est très important.

Quel a été le déroulement du travail qui a conduit à ce projet ?

Pour commencer nous avons réfléchi au thème : « La négation de l’Homme dans l’univers concentrationnaire nazi ».
Après maintes réflexions nous avons tiré une liste de tout ce qui amène à la déshumanisation dans les camps de la mort :
- la faim ;
- la soif ;
- le manque d’hygiène ;
- le manque d’intimité ;
- la possibilité de mourir à tout instant ;
- l’épuisement ;
- la personnalité brisée, l’uniformité ;
- la violence permanente ;
- le froid.

A partir de toutes ces choses, nous avons décidé d’écrire un scénario qui puisse répondre en images à la problématique suivante : Comment et pourquoi les nazis ont mis en place une négation de l’homme dans leur système concentrationnaire ? Nous avons eu tout d'abord l'idée de faire une réalisation filmée avec de vraies images mêlées à des images d'archives, mais après avoir été à l'exposition « Shoah et bande-dessinée» au mémorial de la Shoah, nous avons pensé qu’il serait déjà plus facile (pour les costumes, les décors et les acteurs) de faire une sorte de film d'animation et de plus nous avons trouvé que d’un point de vue artistique ce serait plus intéressant avec des dessins.

Ensuite vient le scénario. Nous voulions au début transposer le récit d'une personne de notre famille qui a connu les camps en accentuant le fait de la déshumanisation mais au fur et à mesure nous nous sommes rendus compte que nous n’avions pas assez de temps pour faire une véritable histoire et en plus cela n'était pas vraiment en rapport avec le thème de la négation de l'homme. Donc, c'est là que nous est venue l'idée de faire une sorte de suite de « tableaux » sans trop de liens entre eux qui présentent à la fois le système concentrationnaire et le processus de déshumanisation. Dans cette même idée, « l'histoire » ne se passe pas dans un camp particulier (par exemple on voit un dessin d'Auschwitz quand les déportés arrivent dans le camp mais cela ne se passe pas spécialement dans ce camp car après il y a un témoignage sur le camp de Buchenwald).

Quelques temps après, nous faisons le point sur l'avancement du projet avec notre professeur d'Histoire et il nous prête un livre : Jusqu'au bout de la Résistance. Après l'avoir feuilleté, il nous vient une idée : à la place d'un simple texte qui explique pourquoi et comment les nazis ont mis en place la négation de l'Homme on pourrait mettre une série de témoignages en rapport avec le thème du concours. On récolte donc des témoignages dans ce livre mais aussi dans d'autres documents comme le journal « Le Patriote Résistant » sur le thème du concours, des extraits d'autres livres et de textes du site du CNRD.

Pour les dessins, au début nous avons beaucoup dessiné sans trop y réfléchir. Ce n'est que bien après que nous avons établi un plan des dessins que nous avions faits et de ceux qu'il nous restait à faire. Simultanément nous avons commencé le montage qui prit beaucoup de temps car pour chaque plan nous avons fait une légère animation, ce qui est très long. L'idée de conclusion ne nous vient qu'à la fin du montage car on se dit que cela serait bien de redonner un visage et un nom aux gens déshumanisés et de rappeler ainsi le rôle du Concours National de la Résistance et de la Déportation : perpétuer à travers les générations la mémoire de la Shoah et de la Déportation afin que plus jamais de telles choses ne se reproduisent, afin de vaincre l'oubli.


Baptiste Cendrier et Abel Frimas