Plaque à la mémoire de Fernand Perrin, Gannat (Allier)

Légende :

Plaque en hommage à Fernand Perrin (fixée au mur de la caserne des pompiers de Gannat, 1 rue Charles Magne), qui était chef de corps des pompiers de la ville.

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Producteur : Baptiste Airaud

Source : © Collection Baptiste Airaud Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : 2017

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Auvergne) - Allier - Gannat

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Contexte historique

Né le 29 juin 1902 au Haut de Jenzat à Jenzat (Allier), Etienne Perrin dit Fernand rejoint en septembre 1942 le réseau Alliance. Il y occupe les fonctions d'agent P2 avec le grade d'assimiliation de sous-lieutenant. Le 3 décembre 1942, il prend part à la célèbre évasion du commandant Claude Hettier de Boislambert de la prison de Gannat. 

Le 27 octobre 1943 vers 22 heures, il est arrêté avec son ouvrier André Bugeon à Gannat par la gendarmerie française pour une banale histoire de collage de tracts communistes. Il est interné d'abord à la Maison d'Arrêt de Gannat, puis à Riom, jugé par la section spéciale de la Cour d'Appel de Riom et condamné à 18 mois de prison et 2000 francs d'amende pour «menées de nature communiste». Il arrive le 15 février 1944 à la Centrale d'Eysses (Lot-et-Garonne) où il lui est attribué le matricule 3301.

Suite à la tentative d'évasion collective des détenus dans la nuit du 19 au 20 février 1944, 12 prisonniers sont exécutés. Les autres sont «remis aux Autorités Allemandes», placés sous l'autorité de la division «Das Reich», et convoyés à Compiègne le 30 mai 1944.

Le 18 juin 1944, Fernand Perrin est déporté à Dachau où il arrive le 20 juin. Il reçoit le matricule 73863 et, après la quarantaine, est affecté au Kommando d'Allach. Ce très important Kommando situé près de Dachau est créé le 17 mai 1944. Il fait travailler les détenus à différents projets et productions: d'abord pour une manufacture de porcelaine, ensuite pour la firme BMW, enfin pour différents chantiers de l'organisation Todt. Il compte jusqu'à 3850 détenus.

Perrin y est libéré le 30 avril 1945 par les troupes américaines et est de retour à Gannat le 1er juin. A la mi-août 1945, Fernand Perrin se rend à Hevamendingen (68) près de Colmar pour ramener à Gannat son camarade de captivité, Jean-Baptiste Peigue, trop malade et affaibli pour rentrer seul.

La médaille de la Résistance lui est attribuée pour le motif suivant: «a joué dans la Résistance française un rôle éminent et fait preuve du plus grand courage dans la lutte contre l'oppresseur». Selon le Service Historique de la Défense (dossier GR 16 P 468932), il est homologué en tant que résistant au titre des FFC (Forces Françaises Combattantes) et des DIR (Déportés et Internés de la Résistance). La carte de Déporté Résistant lui est attribuée le 2 octobre 1956. Il décède le 1er août 1974 à Gannat. 


Biographie extraite du site de l'AFMD de l'Allier