Plaque en hommage aux cheminots Delor et Pouyat, fusillés le 9 juin 1944, Argenton-sur-Creuse (Indre)

Légende :

Plaque en hommage aux cheminots François Delor et Etienne Pouyat, fusillés le 9 juin 1944, située rue de Maroux à Argenton-sur-Creuse (Indre)

Genre : Image

Type : Plaque

Source : © ANACR Indre Droits réservés

Détails techniques :

Montage d'après photographies numériques en couleur.

Lieu : France - Centre - Val-de-Loire (Centre) - Indre - Argenton-sur-Creuse

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Contexte historique

Etienne Pouyat (1)

Né le 3 août 1911 à Saint-Astier (Dordogne), massacré par les Allemands le 9 juin 1944 à Argenton-sur-Creuse (Indre) ; cheminot ; victime civile. Plaque apposée rue de Maroux à Argenton-sur-Creuse.
Fils de Jean Pouyat, décédé, et de Marie Lavignac, sa veuve ; Etienne Pouyat était entré le 23 novembre 1936 à la Compagnie du Paris-Orléans, comme homme d’équipe au sevice de l’Exploitation à la gare de Monsempron-Libos (Lot-et-Garonne) ; nommé à Paris-Orsay en juin 1939 (c’est alors la SNCF) comme surveillant de trains, il fut affecté à la gare de Paris-Austerlitz en septembre 1940 ; contrôleur de route à la SNCF, domicilié 50 avenue Cavel à Choisy-le-Roi (Seine, Val-de-Marne) ; il était contrôleur du train de Paris, arrêté à Argenton le 8 juin parce que la voie était coupée ; le 9 juin 1944 une compagnie allemande de la division « das Reich » envahit Argenton vers 18 h 30, Étienne Pouyat arrêté par les Allemands en fin de journée et fusillé rue de Maroux à Argenton à 21 h ; marié à Marie Justine Giraud, 4 enfants ; déclaration de décès de Joseph Vautrin, chef de gare d’Argenton. Reconnu « Mort pour la France ». Il a reçu le titre d’interné politique en 1962. Son nom figure sur le Mémorial du 9 juin 1944 à Argenton-sur-Creuse ainsi que sur une plaque apposée sur le mur d’une maison, rue de Maroux. Son nom figure également sur la plaque commémorative des agents de la gare de Paris-Austerlitz.

 

François, Eugène Delor (2)

Né le 16 juin 1892 à Paris (XIVe arr.), exécuté sommairement par les Allemands le 9 juin 1944 à Argenton-sur-Creuse (Indre) ; cheminot. Plaque apposée rue de Maroux à Argenton-sur-Creuse. Fils d’Arthur, Fernand Delor et de Julienne, Marguerite Libert, son épouse ; François Delor était employé à la SNCF, domicilié 2 rue d’Ulm à Paris Ve ; le 9 juin 1944 une compagnie allemande de la division « das Reich » envahit Argenton vers 18 h 30, François Delor, agent du train de Paris, arrêté à Argenton le 8 juin parce que la voie était coupée, fut arrêté par les Allemands en fin de journée et fusillé rue de Maroux à Argenton à 21 h ; marié à Marie Germaine Lefèvre avec qui il eut 2 enfants ; Ancien combattant de la guerre 1914-18 et titulaire de la Croix de guerre ; déclaration de décès de Suzanne Mouton, employée d’assurances. Reconnu « Mort pour la France ». Il a reçu le titre d’Interné résistant en 1955. Son nom figure sur le Mémorial du 9 juin 1944 à Argenton-sur-Creuse ainsi que sur une plaque apposée sur le mur d’une maison, rue de Maroux. La SNCF rappelle sa mémoire en gare de Paris-Austerlitz.


Auteurs : Michel Gorand (1 et 2), Claude Pennetier (1) pour le Dictionnaire des fusillés, biographie de E. Pouyat et de F. Delor.

Sources :
(1) DAVCC, Caen, B VIII 5 (Notes Thomas Pouty).
Argenton, 9 juin 1944 : une tragique page d’histoire, Cercle d’histoire d’Argenton-sur-Creuse, 1994.
Pierre Brunaud, Argenton-sur-Creuse dans la guerre, Saint-Cyr-sur-Loire, 2008.
n° 88 du registre des décès d’Argenton-sur-Creuse.
Livre Mémorial des « Cheminots victimes de la répression », Perrin/SNCF, 2017, p. 1217.

(2) n °65 du registre des décès d’Argenton-sur-Creuse. 
Livre Mémorial des « Cheminots victimes de la répression », Perrin/SNCF, 2017, p. 481.