Soldats anglais aidés par la famille Destombe de Bondues lors de la débâcle en mai 1940

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Musée de la Résistance de Bondues Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc

Date document : 1940

Lieu : France - Hauts-de-France (Nord - Pas-de-Calais) - Nord - Bondues

Ajouter au bloc-notes

Contexte historique

Jeanne Tillieu est née le 27 juin 1893 à Lille. Veuve de Casimir Constant Destombe, mort le 21 décembre 1941, et mère de trois enfants, Renée, Casimir et Andrée, elle continue d’exploiter la Ferme du Fort à Bondues lors de l’arrivée de la Wehrmacht. Dès le 15 juin 1940, la ferme se trouvant en Zone Interdite et étant occupée depuis le mois de mai, elle participe au sabotage d’engins et de véhicules militaires récupérés par l’armée allemande après la campagne de France, avec l’aide de son mari. Cette activité de résistance, à laquelle s’ajoute l’aide aux soldats britanniques lors de la débâcle de juin 1940, lui vaut déjà une surveillance accrue de la part des gardes de l’aérodrome logeant chez elle, pouvant aller jusqu’à la brutalisation physique lorsqu’elle ramasse des tracts parachutés depuis Londres ou écoute la BBC en secret.

Son fils Casimir a témoigné de ces activités : "Je suis né à Bondues le 9 octobre 1925, à la ferme du château de la Folie. Mes parents étaient agriculteurs et exploitaient une ferme de 40 hectares, 4 gros chevaux comme on disait à l’époque, c’était une ferme importante. Je vais vous retracer l’histoire d’une famille face à l’occupant. Tout d’abord, il y a eu l’occupation allemande. Quand les Allemands sont arrivés, la première réaction fut un élan patriotique, mes parents avaient connu la guerre de 14 et tout de suite on a saboté, jeté des armes et du matériel dans la mare aux canards. Nous avons caché également quelques armes sous les soupentes du grenier. Puis il y a eu les soldats français, anglais qui ne savaient plus où aller. Alors nous les avons aidés ! Nous leur avons donné des vêtements, de la nourriture. Il y avait même des soldats d’Afrique qui s’étaient battus vaillamment à Emmerin, à Haubourdin, à Loos et qui sont passés par la ferme. Ils avaient faim, on leur a donné des tartines et du jambon et ils l’ont mangé, en disant : « Ça fait rien, c’est la guerre ! »(...)."


Témoignage de Casimir Destombe In : L'engagement dans la Résistance (France du Nord - Belgique) [en ligne]. Villeneuve d'Ascq : Publications de l’Institut de recherches historiques du Septentrion, 2003.