Stèle du commandant Valin, Viry (Jura)

Légende :

Stèle érigée sur les lieux où ont été abattus par les forces allemandes le 13 avril 1944 deux résistants du Haut-Jura : Jean Duhail, « Vallin », chef du maquis du Haut-Jura et René Mermet, 20 ans, habitant de Viry.

Lieu : commune de Viry, hameau de « Sous le Rosay».
À 3 kilomètres de Viry sur la route des Moussières.

Genre : Image

Type : Stèle

Producteur : A. Robert

Source : © A. Robert Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur.

Date document : 2019

Lieu : France - Bourgogne - Franche-Comté (Franche-Comté) - Jura - Viry

Ajouter au bloc-notes

Contexte historique

Le vendredi 7 avril 1944, la 157è Division de Réserve de la Wehrmacht se déploie dans la région de Saint-Claude au cours de l’opération de répression Frühling. La ville est cernée et les Allemands, bien renseignés par l’agent double Agenda, entreprennent de traquer les responsables de la Résistance. Le 11 avril, ils arrêtent Vallin au café-restaurant du Martinet (faubourg de Saint-Claude) et abattent son propriétaire, Monsieur Joly. Vallin, emprisonné, sera torturé. Le 13, attaché sur une automitrailleuse, les Allemands l’emmènent à Viry, commune où a eu lieu un parachutage d’armes le 11 mars précédent. Toute la population a été rassemblée sur la place du village. Afin de la protéger de représailles sanglantes, le commandant Vallin endosse toute la responsabilité de ce parachutage obtenu par son prédécesseur. La population est sauve et les Allemands quittent le village, emmenant avec eux le chef du maquis et un jeune homme de 20 ans qui s’était élevé contre les tortures infligées au commandant Vallin. Jean Duhail, « Vallin » : Officier d'active affecté au 31è régiment d'infanterie, puis au 23è R.I colonial. Il est promu lieutenant en 1931. Il effectue 7 ans en A.E.F. Lorsque la guerre éclate, il rentre en métropole, est blessé en avril 1940 puis fait prisonnier le 17 juin. Hospitalisé à Paris le 2 août 1940, il passe la ligne de démarcation et est affecté à l'école militaire d'Aix en Provence. Il entre en contact avec la Résistance locale. En février 1944 il s’engage au service Périclès, école des cadres du maquis installé dans le Haut Jura. Il en prend le commandement à partir de mars, remettant sur pied une organisation très affaiblie dont il remplace un chef très contesté. Il organise une liaison étroite avec l'AS de Saint Claude et le maquis de l'Ain dirigé par le colonel Romans-Petit. Tous les témoignages concordent, malgré son très court passage à ce poste de commandant FFI du maquis du Haut Jura, pour vanter son charisme, son efficacité et son sens de l'honneur. Son corps fut inhumé le 13 avril 1944 dans le cimetière de Viry.


André Robert

Sources
F. Marcot : La Résistance dans le Jura
A. Robert : Jura : Territoires de Résistance