Hommage à deux cheminots, gare de Saumur (Maine-et-Loire)

Légende :

Hommage à deux cheminots - Gare SNCF rive droite - Avenue David-d’Angers

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Producteur : JC Duchêne

Source : © Photo JC Duchêne Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : 2020

Lieu : France - Pays de la Loire - Maine-et-Loire - Saumur

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Analyse média

Le samedi 16 novembre 1946, est inaugurée dans la salle des Pas-Perdus de la gare de Saumur-Rive Droite une plaque à la mémoire de deux membres du personnel tués lors des bombardements des 1er et 2 juin 1944, qui visaient le quartier de la gare. Deux victimes sont honorées ce jour-là : Charles Chaillou et François Rolland. Outre la présence des familles des disparus et des représentants de la région Ouest de la S.N.C.F., de nombreuses personnalités assistent à la cérémonie commémorative dont, pour les autorités civiles, Emmanuel Clairefond, maire de Saumur et conseiller général, le secrétaire général de la sous-préfecture, Jean Pelon, maire de Saint-Lambert-des-Levées, ainsi que le président du tribunal et de la Chambre de Commerce. Parmi les autorités militaires, on note la présence du colonel Le Nagre de l’École de Cavalerie, et du capitaine de gendarmerie Gautier. René Marnot, président des Anciens de la résistance et Théophile Pelon de la F.N.D.I.P. (Fédération Nationale des Déportés et Internés politiques) et d’autres associations patriotiques sont également présents.
La plaque se trouve aujourd’hui apposée sur le mur d’un petit bâtiment, à gauche en bout du quai voie A, dans la direction de Tours.


Jean-Claude Duchêne

Source écrites :
Le Courrier de l’ouest du 11 novembre et du 18 novembre 1946.
La Nouvelle République du 17 novembre 1946.
MARNOT, (René-Georges), Ma ville sous la botte, Paris, Édition Roland, 1947.
Archives départementales de la Charente-Maritime –État civil, registres matricules.
Archives SNCF- Béziers.
Archives municipales de Saumur – victimes civiles 5 H 107.
ADML rapport du sous- préfet Trémeaud 97 W 45.

Sites internet :
DENÉCHEAU (Joseph-Henri) Saumur-jadis. http:/ saumur-jadis.pagesperso-orange.fr

Contexte historique

Charles Chaillou, fils de Gabriel Chaillou, sabotier et de Marie-Hortense Sorin, est né le 13 août 1897 à Saint-Genis-de-Saintonge (Charente-Maritime). Il exerce, comme son père, la profession de sabotier. Il accomplit son service militaire dans l’infanterie à compter du 8 janvier 1916 et participe à la guerre contre l’Allemagne. II est intoxiqué par les gaz le 23 août 1918, ce qui lui vaut une citation à l’ordre de sa brigade « S’est acquitté de ses fonctions d’une façon exemplaire pendant les journées des…sous un bombardement très intense et dans des conditions les plus difficiles. Observateur très courageux et d’un dévouement à toute épreuve. » Il est évacué vers l’arrière puis affecté à des tâches administratives. Démobilisé le 1er octobre 1919 avec le grade de caporal, il est décoré de la Croix de guerre, étoile de bronze.
Il épouse Renée Batier le 3 septembre 1921 à Périssac (Gironde). En août 1923 il entre aux chemins de fer comme homme d’équipe à Saintes (Charente-Maritime). Gravissant tous les grades de son emploi, il est affecté en 1938 comme chef de gare à Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire). En 1941, il est sous-chef de gare à Saumur-Rive Droite. Il est tué, ainsi que son épouse Renée, lors des bombardements de la gare dans la nuit du 31 mai au 1er juin 1944.

François, Marie Rolland, fils de Jacques Rolland, cultivateur et de Marie-Jeanne Deniel, ménagère est né le 22 novembre 1907 à Hanvec (Finistère). Exerçant d’abord la profession d’agriculteur, il accomplit son service militaire au 170e régiment d’infanterie du 13 mai 1928 au 1er mai 1929. À compter du 1er juillet 1929, il débute une carrière aux chemins de fer comme homme d’équipe à Nantes de 1929 à 1935. En août 1935, il est affecté comme facteur aux écritures puis comme surveillant d’exploitation à la gare de Saumur-Rive droite. Le 25 avril 1933, il épouse Anne, Marie Eugénie Guimard à Pontivy (Morbihan). Il est tué, à son domicile situé dans l’île, rue Pharouelle, au cours des bombardements de Saumur le vendredi 2 juin 1944.


Jean-Claude Duchêne

Source écrites : 
Le Courrier de l’ouest du 11 novembre et du 18 novembre 1946. 
La Nouvelle République du 17 novembre 1946. 
MARNOT, (René-Georges), Ma ville sous la botte, Paris, Édition Roland, 1947.
Archives départementales de la Charente-Maritime –État civil, registres matricules. 
Archives SNCF- Béziers. 
Archives municipales de Saumur – victimes civiles 5 H 107. 
ADML rapport du sous- préfet Trémeaud 97 W 45. 

Sites internet : 
DENÉCHEAU (Joseph-Henri) Saumur-jadis. http:/ saumur-jadis.pagesperso-orange.fr