Stèle commémorative du dernier en partance pour Buchenwald le 17 août 1944, Compiègne, Le Buissonnet

Légende :

Stèle commémorative dite du Buissonnet, à Compiègne (Oise), rappelant le départ du dernier train de déportation en partance pour Buchenwald le 17 août 1944. Une cérémonie s'y déroule tous les ans, le dimanche le plus proche de la date anniversaire, et se prolonge au Mémorial du camp de Royallieu.

Genre : Image

Type : Stèle commémorative

Producteur : Jean-Yves Bonnard

Source : © Résistance 60 Libre de droits

Lieu : France - Hauts-de-France (Picardie) - Oise - Compiègne

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Analyse média

Stèle inaugurée le 21 août 1988 à Compiègne, au lieu-dit le Buissonnet, près du Carrefour Bellicart, à l'instigation de déportés de l'Oise dont Jacques Vigny et Max Brézillon. Elle rappelle l'embarquement en forêt de Compiègne du dernier convoi déportés depuis le camp de Royallieu. Les convois précédents étaient constitués en gare de Compiègne, mais à la suite de bombardements aériens alliés particulièrement destructeurs, les déportés furent embarqués dans un convoi ferroviaire sous le couvert de le forêt domaniale.
L'allée d'honneur, réalisée plus tard, est bordée à son entrée par des panneaux évoquant le parcours des déportés du 17 août 1944, texte rédigé par Pierre Bur, président de l'Amicale française Buchenwald-Dora et kommandos.


Jean-Yves Bonnard

Contexte historique

Ce convoi de déportés du 17 août 1944 fut le dernier parti de Compiègne et arrivé à destination dans un camp du Reich, en l'occurence Buchenwald le 21 août suivant. A cette date, la progression des alliés dans la reconquète de la France est rapide et l'armée d'occupation vide les prisons et les camps de leurs détenus pour les déporter. L'objectif des Allemands est de soustraire aux armées alliées des hommes qui pourraient gagner leurs rangs, d'amplifier la pression sur une population civile susceptible de prendre les armes et de gonfler les effectifs d'hommes valides capables de travailler comme main d'oeuvre ouvrière.
De nombreux déportés du "dernier train" travaillèrent en effet dans les usines d'armemement allemandes notamment à Stasffurt et Dora.
Un autre train de déportés constitué plus tard à Compiègne fut arrêté en chemin et les détenus purent s'évader.


Jean-Yves Bonnard