La propagande : témoignage de Louis Huet

Légende :

Louis Huet est interviewé par Caroline Audard et Domnine Plume le 15/11/2001. 

Genre : Son

Type : Témoignage audio

Source : © Archives départementales de la Manche - 9 AV 55 1 et 2 Droits réservés

Détails techniques :

Enregistrement sonore. Durée de l'extrait : 0:00:34s

Lieu : France - Normandie (Basse-Normandie) - Manche

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Contexte historique

Né le 6 avril 1924, Louis Huet commence à résister dès juin 1940 avec son frère Bernard et ses cousins, les frères Paul et Ferdinand Rémicourt. Le petit groupe entreprend de récupérer et de cacher, chez les parents des frères Huet, des armes abandonnées par les troupes françaises durant la débâcle. Résolu à l'action, le petit groupe s'élargit avec les frères Lesage, Émile Launey, Auguste Ansot et Raymond Ledanois. La rencontre avec Jacques Bertin de la Hautière va permettre de mieux le structurer, en intégrant le réseau Saint-Jacques. Louis Huet, accompagné de son frère et de Paul Rémicourt, fait de la propagande anti-allemande et distribue des croix de Lorraine. Suite à une indiscrétion ou une dénonciation, ils sont arrêtés en janvier 1942. Louis Huet est incarcéré successivement à la prison maritime de Cherbourg, aux prisons de Valognes, Saint-Lô, Coutances et au fort d'Hauteville à Dijon d'où il est libéré en décembre 1943. Paul Rémicourt et Bernard Huet, bénéficiant d'un non-lieu, sont libérés respectivement le 2 avril et le 20 juillet 1942. L'internement n'a pas pour autant découragé Louis Huet dans sa volonté de poursuivre la lutte. Il reprend le combat au sein de l'OCM. Employé dans les PTT, il bénéficie d'un précieux laissez-passer lui permettant de circuler librement et de rassembler de précieuses informations. Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, son groupe entre en action. Avec l'aide du groupe de Valognes, il procède au sabotage de la voie ferrée Cherbourg-Paris (plan Vert). La même équipe coupe le câble téléphonique souterrain reliant Cherbourg à Paris (plan Violet). Le groupe vient également en aide aux parachutistes égarés. Ces derniers sont pris en charge par Paul Huet qui les accueille à partir du 11 juin chez ses parents. Le 13 juin, trois Allemands se présentent à la ferme et y sont hébergés pour la nuit. Au matin, un plan est établi pour les neutraliser. Louis Huet et deux parachutistes apportent leur concours. Mais l'opération risquant de tourner mal, les trois soldats sont abattus et jetés dans un puits. Louis Huet rejoint les troupes américaines et se met à leur disposition pour passer les lignes et les guider dans leur avancée. Le 7 juillet, Louis Huet et son groupe signent leur engagement dans l'OSS. 


Source : Caroline Audard et Cédric Neveu, "Louis Huet" in cédérom La Résistance dans la Manche, AERI, 2004.