Yoland Coilly

Légende :

Yoland Coilly, maquisard du maquis Garnier puis du maquis des Iles Ménéfrier (Yonne)

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © ARORY- Archives privées René Champeaux Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc extraite du CD-ROM La Résistance dans l’Yonne.

Lieu : France - Bourgogne - Franche-Comté (Bourgogne) - Yonne

Ajouter au bloc-notes

Contexte historique

Yoland Coilly est né à Montréal (Yonne) le 27 août 1924, dans une famille de cinq enfants. Leurs parents malades se trouvant dans l'incapacité de les élever, ils sont confiés par le maire de Montréal à des établissements religieux, hors du département, où ils se sentent mal à l'aise. A quatorze ans, Yoland revient dans l'Yonne, à Dissangis où il est pris en charge par le curé qui, affirme-t-il, était membre des Croix-de-Feu.           

A seize ans, Yoland Coilly devient ouvrier agricole à Joux-la-Ville où il réside encore quand la guerre éclate. Dans la nuit du 15 au 16 juin 1940, il assiste à l'arrivée des troupes allemandes dans l'Avallonnais et, avec quelques camarades, commence à ramasser les armes abandonnées par les troupes françaises en déroute. Il cache armes et munitions dans divers greniers à foin et même sous son matelas. Le petit groupe de jeunes gens commet un certain nombre de sottises (chasse au sanglier !) qui attirent l'attention de la gendarmerie française et des Allemands. Le maire de Joux-la-Ville, Adrien Carré, leur conseille de prendre le large. Ils sont alors contactés par Maria Valaisan, qui tient un café - salon de coiffure à Joux-la-Ville et qui est agent de liaison de la Résistance.           

Le 2 janvier 1944, Yoland et un de ses camarades se rendent de nuit au café de Maria Valaisan où ils rencontrent André Daprey, fondateur du maquis Garnier. Les deux jeunes sont alors conduits à la cabane des Zizigots, où sont basés les premiers éléments du futur maquis, parmi lesquels Robert Montchanin.           

Yoland Coilly participe à toutes les actions du maquis Garnier, en particulier aux combats du Carrelet et de Villers-Tournois.           

Puis c'est le rassemblement des Iles Ménéfrier où Yoland est estafette motocycliste et accomplit comme tel un certain nombre de missions. Il participe à la libération d'Avallon et au combat de Pontaubert.           

A la Libération, il signe un engagement " pour la durée de la guerre " au 1er régiment du Morvan. Il fait toute la campagne jusqu'en Autriche puis il signe un engagement pour combattre en Indochine.           

Démobilisé, il regagne l'Yonne et trouve un emploi aux Ponts et Chaussées. Yoland Coilly est titulaire de la croix de guerre et chevalier de la Légion d'honneur.


Jean-Claude Pers, « Yoland Coilly », in CD-ROM La Résistance dans l’Yonne, AERI, 2004.