Andrès Pontoizeau

Légende :

Andrès Pontoizeau, chef militaire départemental du Cher de Libération-Nord

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Musée de la Résistance et de la Déportation de Bourges et du Cher, Musée de la Résistance de Fussy Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Lieu : France - Centre - Val-de-Loire (Centre) - Cher

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Contexte historique

Andrès Pontoizeau est né le 1er novembre 1903 aux Sables d'Olonne (Vendée). Inspecteur de l'enseignement primaire à La Flèche (Sarthe), il est muté à Bourges en janvier 1942.

Andrès Pontoizeau n'accepte pas la capitulation du maréchal Pétain et prend contact avec Maurice Thiault, agent de service de renseignement (arrêté en mars 1943). Il est contacté en mai 1943 par Henri Sadrin, ingénieur des Ponts et Chaussées, membre de l'organisation clandestine Libération-Nord dont il rencontre plusieurs membres. Le poste de chef militaire départemental du mouvement lui est alors proposé. Il l'accepte. Son travail consiste à rechercher de renseignements concernant les forces d'occupation, entretenir des contacts hebdomadaires avec des agents venant de Paris et à établir un plan d'attaque et de sabotage dans le cadre du département (plan à appliquer lors du débarquement attendu des forces alliées). Mais la Gestapo a réussi à infiltrer l'un des ses agents dans le mouvement en Indre-et-Loire. Le 29 septembre, le général Challe est appréhendé en gare de Bourges. Dans la nuit du 7 au 8 octobre, c'est l'hécatombe : Pontoizeau, Bourliaud, Sadrin, Raimbault, Cestre, d'Ambert sont tour à tour arrêtés.

Le calvaire d'Andrès Pontoizeau commence à Bourges dans les locaux de la Gestapo, continue par Orléans et Compiègne et finit à Dora après un arrêt à Buchenwald. Il est délivré par les Américains et revient à Bourges le 12 mai 1945.
Andrès Pontoizeau a écrit après son retour un livre remarquable, Dora la Mort, sorti en 1947, dans lequel il raconte ce qu'il a vu et ressenti dans les camps qu'il a connus. Pourtant il se dégage de son livre une grande espérance car, même à son apogée, le nazisme n'a pas réussi à détruire la dignité humaine chez les détenus des camps de concentration.

Andrès Pontoizeau décèdera le 2 novembre 1981.


Michèle Jacquet, " Andrès Pontoizeau ", in CD-ROM La Résistance dans le Cher, AERI, 2008.