Sabotages ferroviaires en Drôme-Ardèche, 1940-1944

Légende :

Axe ferroviaire de la vallée du Rhône et voies ferrées seconcaires.

Genre : Image

Type : Carte

Producteur : Réalisation Alain Coustaury

Source : © AERI Droits réservés

Détails techniques :

Carte couleur.

Date document : décembre 2004

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme

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Analyse média

Carte des actions sur le réseau ferroviaire en Drôme et en Ardèche entre 1940 et 1944.

Les lignes de chemin de fer sont en rouge. La principale est celle qui emprunte la vallée du Rhône, à l’ouest du département. Les autres lignes sont, du nord au sud - Saint-Rambert-d’Albon-Grenoble ; - Valence-sur-Rhône -Grenoble ; Valence-sur-Rhône-Livron-Briançon ; Orange-Buis-les-Baronnies. À l’est, la ligne Grenoble-Marseille.

Les actions sont symbolisées par des points plus ou moins importants selon l’intensité des actions : jaune pour la Drôme et rouge pour l’Ardèche. Le fait d’indiquer les actions sur la rive droite du Rhône, en Ardèche, permet de percevoir encore mieux l’importance du couloir rhodanien.


Auteurs : Jean Sauvageon

Contexte historique

Plusieurs techniques sont utilisées pour les sabotages, principalement l'explosif appliqué sur les voies ou sous les ponceaux ou le déboulonnage des éclisses.

L'action prend une signification différente suivant qu'elle menace les trains allemands (troupes, permissionnaires, matériel) ou les trains français, suivant qu'elle vise les convois de voyageurs ou les convois de marchandises.

Les sabotages des voies ferrées sont des actions dangereuses pour les résistants, elles ont causé plusieurs victimes. Ils ont été, le plus souvent, réalisés par des groupes ou des corps francs qui s'étaient spécialisés dans ce genre d'opérations. Plusieurs de leurs membres sont des cheminots ou ont des liens étroits avec des employés de la SNCF qui les renseignent sur le trafic. C'est le cas, par exemple, du corps-franc de Portes-lès-Valence dirigé par René Ladet. Il faut préciser que Portes-lès-Valence est alors une importante gare de triage sur la voie Paris-Lyon-Marseille. Ces actions ont aussi des conséquences pour les employés de chemins de fer, parfois victimes des déraillements, et pour les requis chargés de surveiller les voies. Ces derniers neutralisés, volontairement ou involontairement, sont souvent inquiétés dans les jours qui suivent par les autorités d'Occupation qui leur imputent la responsabilité des accidents pour défaut de surveillance.


Auteurs : Jean Sauvageon
Sources : R. Ladet, Ils ont refusé de subir, p. 123. Fédération des Unités combattantes de la Résistance et des FFI de la Drôme, Pour l’amour de la France, p. 133. L. F. Ducros, Montagnes ardéchoises dans la guerre, tome II, p. 412, 413 et 454. Dvd-rom La Résistance dans la Drôme-Vercors, éditions AERI-AERD, février 2007.