Paul Bastid

Légende :

Paul Bastid, membre du CGE et représentant du Parti radical à la suite de Marc Rucart au Conseil National de la Résistance

Paul Bastid, a member of the CGE and representative of the Radical Party following Marc Rucart at the National Council of the Resistance, CNR 

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Bibliothèque Nationale de France (Gallica) Libre de droits

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Lieu : France

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Contexte historique

Paul Bastid est né le 17 mai 1892, à Paris (VIIIe). Fils d'Adrien Bastid, député du Cantal, petit-fils de Paul Devès, sénateur du même département et ministre de Gambetta, Paul Bastid mène parallèlement deux brillantes carrières, universitaire et politique. Ancien élève de l'École normale supérieure, il obtient les titres de docteur ès lettres, ès sciences politiques et économiques, ès sciences juridiques et passe brillamment les agrégations de philosophie et de droit public. Cependant, très jeune il se sent attiré par la politique.

Révoqué de son mandat de conseiller général par le gouvernement de Vichy en 1941, Paul Bastid milite dans la Résistance, dont le premier organe central, le Comité général d'études (CGE), se constitue en 1942 à son domicile lyonnais. Aux côtés de François de Menthon, Alexandre Parodi et Robert Lacoste, il participe aux travaux du CGE jusqu'à la Libération. Fin 1942, il a des contacts avec la Délégation générale et rencontre Jean Moulin à plusieurs reprises. De même, il entretient de nombreuses relations avec les mouvements de Résistance de zone Sud, assurant pour cela la liaison avec les membres du Parti radical socialiste, adversaires de Pétain. Il noue également de nombreux contacts avec les agents du Service de Renseignement du BCRA, à qui il fournit des renseignements militaires, et notamment le réseau Amelin, dirigé par Philippe Roques.
En avril 1943, il commence alors à prendre contact avec les mouvements de zone Nord.

En septembre 1943, il représente le parti radical au Conseil national de la Résistance, remplaçant André Rucart, qui siège à l'Assemblée consultative provisoire d'Alger. Dans le même temps, il contribue dans Les Cahiers à la rédaction de la presse clandestine.

En août 1944, il réoccupe le Quai d'Orsay au nom du Conseil national de la Résistance et en dirige quelques jours les services, en attendant l'arrivée du gouvernement d'Alger. En 1944-1945, il est membre de l'Assemblée Consultative provisoire. Dès la Libération, il assume la direction de L'Aurore.

Aux élections à la Première Assemblée nationale Constituante, il présente dans le Cantal une liste républicaine radicale socialiste qui n'obtient aucun élu. Aux élections à la seconde Assemblée nationale Constituante, il est en tête de la liste du Rassemblement des gauches républicaines dans le département de la Seine (2e secteur), qui obtient un élu. Il est réélu à l'Assemblée nationale aux élections du 10 novembre 1946.

Président de la Commission de la réforme de l'Etat à l'Assemblée Consultative provisoire, il intervient comme tel à la tribune. A la seconde Assemblée nationale Constituante, il prend une part active aux débats constitutionnels. Au cours de la première législature de la IVe République, il intervient essentiellement sur les problèmes de relations internationales, tels que la conférence de Londres, le Conseil de l'Europe, la ratification du Pacte de l'Atlantique, l'Indochine ou le réarmement allemand. Ses publications sont multiples (droit, histoire, roman, poésie). Citons parmi les principales : Siéyès et sa pensée (couronnée par l'Académie française), Doctrines et institutions politiques de la Seconde République (grand prix Gobert de l'Académie française), Les Institutions politiques de la Monarchie parlementaire française, Le Gouvernement d'Assemblée. En outre, il a collaboré à de nombreuses revues juridiques et historiques.

Paul Bastid est décédé le 29 octobre 1974 à Paris (7e).

Décorations :
Grand-croix de douze ordres étrangers, chevalier de la Légion d'honneur, décoré de la Médaille de la Résistance avec rosette.


Paul Bastid was born May 17th 1892 in Paris (13th arrondissement). Son of Adrien Bastid, deputy of Cantal, the grandson of Paul Devès, a Senator of the same department and a minister under Gambetta, Paul Bastid led two brilliant careers simultaneously, scholarly and political. Alumnus of the École normale supérieure, he obtained the title of PhD in literature, political science and economics, law and easily passed the civil service exams in philosophy and public law. Nevertheless, he had been attracted to politics from a very young age.

When the Vichy government removed him as General Counsel in 1941, Paul Bastid became an activist in the Resistance, in the first central system, the Comité général d’etudes (General Committee of Studies, CGE), which was established in 1942 in his hometown of Lyon. Beside François de Menthon, Alexandre Parodi and Robert Lacoste, he participated in the work of the CGE until the Liberation. In late 1942, he made contact with the Délegation général (General Delegation)and met Jean Moulin on several occasions. Similarly, he cultivated numerous relationships with the Resistance movements in the South Zone, to insure that their connection with the Parti radical socialiste (Radical Socialist Party), who were adversaries of Petain. Moreover, he made a number of contacts with the agents of Service de Renseignement (Information Services) of BCRA; who supplied military espionage and notably, the Amelin network, managed by Phillipe Roques.

In April 1943, he started to build contacts with the North Zone movements as well.

In September 1943, he represented the parti radical (Radical Party) at the Conseil national de la Résistance (National Council of the Resistance, CNR), replacing André Rucart, who sat at l’Assemblée consultative provisoire d’Alger (the Provisional Consulting Assembly of Algiers). At the same time, he contributed to Les Cahiers composed of the underground press.

In August 1944; he reclaimed the Quai d’Orsay in the name of the CNR and managed the responsibilities there for a few days while waiting for the arrival of the government from Algeria. In 1944-1945, he was a member of l’Assemblée Consultative provisoire (Provisional Consulting Assembly). After the Liberation, he assumed management of L’Aurore.

At the elections of the Première Assemblée nationale Constituante (First National Constitutional Assembly), he a candidate in Cantal, on a radical socialist republican list that got no one elected. At the second Assemblée nationale Constituante, he is at the top of the life for the Rassemblement des gauches républicaines (Rally for the Republican Lefts) in the Seine department (2nd sector), and he wins the election. On November 10th 1946, he is reelected to l’Assemblée nationale. 

President of la Commission de la réforme de l’Etat (the Commission to reform the State) at l’Assemblée Consultative provisoire, he intervened from his seat at the tribunal. At the second Assemblée nationale Constituante, he took an active role in the constitutional debates. Over the course of the first legislature of the 4th Republic, he spoke about the essential problems in international relations, such as the conference in London, le Conseil de l’Europe (European Council), the ratification of the Pacte de l’Atlantique, l’Indochine (The Atlantic or Indochina Pact) or the rearmament of Germany. He publications are plentiful and diverse, ranging from law, poetry, history and novels but the principal titles include: Siéyès et sa pensée (couronnée par l'Académie française), Doctrines et institutions politiques de la Seconde République (grand prix Gobert de l'Académie française), Les Institutions politiques de la Monarchie parlementaire française, Le Gouvernement d'Assemblée. In addition, he also collaborated on a number of law and history reviews.

Paul Bastid died on October 29th 1974 in Paris (7th arrondissement).

Decorations:

The Grand Cross of 12 foreign orders, knight of the Legion of Honor, the Medal of the Resistance with rosette 


D'après le site Internet de l'Assemblée Nationale.

Traduction : Gabrielle Ciceri