Albert Oriol (1919-2003)

Légende :

Photographie d'identité d'Albert Oriol dit "Maloire", chef du GMO (Groupe Mobile d'Opérations) "18 juin" des maquis de l'Armée secrète de la Loire. 

Genre : Image

Type : Photographie d'identité

Source : © IERP Saint-Etienne Droits réservés

Date document : Sans date

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Loire

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Contexte historique

Originaire de Saint-Etienne, né le 9 février 1919, Albert Oriol se destine à une carrière d'enseignant. Devant la menace de la guerre, il s'engage en 1938 au 38e RI. En septembre 1939, il part avec son unité, le 86e RI issu du 38e RI, pour le front. Le 10 mai 1940, jour de l'offensive allemande, il est grièvement blessé dans la forêt de Wardn à la tête de son groupe-franc. En novembre 1941, il rencontre le capitaine Marey. Le même patriotisme les anime. L'occupation, la collaboration sont intolérables, la lutte clandestine est nécessaire. Marey y est déjà fortement engagé. Oriol arrive à point pour implanter un réseau à Roanne. Il représente un groupe de Combat dans l'Armée secrète. Il a comme couverture un emploi au Secours national. Il forme avec Albert Maire et Jacques Mottet un groupe d'activistes redoutables. Tous trois organisent des dépôts d'armes. Le réseau est brutalement détruit en avril 1944. Albert aperçoit Albert Maire ensanglanté dans une traction de la Gestapo. Il peut s'enfuir grâce au docteur Vey, comme malade dans une ambulance, accompagné d'une jeune fille Marie-Thérèse Arnaud qui deviendra infirmière du maquis et son épouse. Albert Maire fut supplicié puis déporté. Jo Mottet a pu s'échapper, mais son père, déporté, ne revint pas. Albert Oriol est envoyé à Boussoulet (Haute-Loire) où se forme le maquis AS 18 juin. Il y rencontre Maurice Patin. Ces jeunes sont dans l'inaction. Albert Oriol prend le commandement et sous son impulsion, le maquis devient opérationnel dans la Loire et redoutable. Il connaît le premier combat armé face à face avec l'armée allemande au Chomet à Gland (Loire). C'est le 27 juillet l'attaque d'un convoi allemand à Pichillon avec le maquis Bir Hakheim. Les 20, 21 et 22 août, c'est Estivareilles où la colonne allemande capitule. Le GMO 18 juin et son chef Oriol y ont joué un grand rôle. Ce sont les combats de la vallée du Rhône, Givors, Pont rompu, contre la XIXe armée allemande et la libération de Lyon où Oriol et son "18 juin" participent au défilé de la Victoire. Ce maquis incorporé au XXIVe BCA part pour le front des Alpes. Il franchit le col de Larche et finit la guerre en Allemagne. Albert Oriol continua sa carrière militaire en Indochine, en Algérie. Il séjourna au Tchad avec son épouse dans le cadre de la coopération. Ayant repris la vie civile, il écrivit de nombreux livres. Albert Oriol a été décoré de la Légion d'honneur, de l'ordre national du Mérite, des Arts et Lettres et de nombreuses médailles militaires.


Auteur: Maurice Patin, "Albert Oriol", Extrait du DVD AERI La Résistance dans la Loire.