Défilé d'Oyonnax - les maquisards quittent la ville

Légende :

Le défilé d'Oyonnax, 11 novembre 1943, les maquisards rejoignent leurs véhicules pour quitter Oyonnax

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Collection Musée de l'Ordre de la Libération Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Date document : 11 novembre 1943

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Ain - Oyonnax

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Analyse média

On voit ici les maquisards ayant regagné leurs véhicules pour retourner, le défilé d'une vingtaine de minutes achevé, vers les camps du maquis. Le fait de disposer de transports motorisés  pour acheminer les maquisards a présenté une difficulté particulière dans l'organisation de l'événement.
Lorsqu'Henri Girousse, dit "Chabot" a fait part de ses réserves à Romans-Petit, ce-dernier a répondu : "Vous allez bien vous débrouiller avec les résistants du Plateau, Jean Miguet et Michel Penon à Hauteville, Octave Tardy et Mimile (Emile) Carrier à Brénod." Tous sont en effet des membres du groupe transport. 

Henri Girousse poursuit son témoignage : "En effet, avec ces garçons dévoués et courageux, nous organisions dans la nuit du 6 au 7 novembre un coup de main à Tenay, sur un dépôt de transports de l'Ain où sont stocké sur cales des camions provenant de l'armée, et camouflés par l'Organisation résistante de l'armée (ORA). Il n'y a pas de batteries, et les roues sont stockées à part. Nous avions amenés batteries et gonfleurs, et nous réussissons à récupérer quatre camionnettes Citroën U.23 (d'1,5 tonnes), dont deux peuvent être mises en route, tandis que les deux autres sont remorquées juqu'à Hauteville-Lompnès et Brénod. 

Ainsi, avec deux véhicules à essence que nous avions déjà, s'ajoutent un camion Berliet de 5 tonnes, provenant des Chantiers de jeunesse et une camionnette d'1,5 tonnes, appelée "Maquisette", qui fut notre premier véhicule de transport et qui nous avait été remise par le père supérieur de la Trappe des Dombes. Nous pourrons disposer de six véhicules à essence pouvant transporter chacun 20 à 30 hommes.

Reste l'essence, et tous nos espoirs reposeront sur un pompiste qui a accepté de subir un coup de main. Nous allons donc avec "Mimile" Carrier et sa camionnette "gazo" (gazogène) essayer de remplir deux fûts de 200 litres en nous présentant "arme au poing" dans la nuit du 8 au 9 novembre, au lieu-dit "Moulin à Papier", entre Tenay et St-Rambert. Tout marche bien, lorsque brutalement, la pompe tombe en panne dans des conditions que nous n'avons jamais pu élucider. Nous n'avons récupéré que 120 à 130 litres, et je me demande si cela sera suffisant."


D'après la brochure L'Ain de 1939 à 1945, De la guerre à la liberté, co-publiée par les Archives départementales de l'Ain et la Commission départementale d'information historique pour la paix, Bourg-en-Bresse, 1998.