Emile Mollard, principal organisateur du CDM

Légende :

Le commandant Emile Mollard, principal organisateur de l'organisation clandestine Camouflage de Matériel (CDM), ici en uniforme de cuirassier (12e régiment) en 1914

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Philibert de Loisy, La première résistance, le camouflage des armes, 2011 Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc extraite de l'ouvrage de Philibert de Loisy, La première résistance, le camouflage des armes.

Date document : 1914

Lieu : France

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Contexte historique

Né le 13 août 1895 à Saint-Cloud dans la région parisienne, il s’engage en 1914 dans la cavalerie et termina sa carrière avec le grade de général. Mort à 96 ans, le 16 octobre 1991, il était Grand-croix de la légion d’Honneur.

Le commandement de l'Armée d'armistice met en place une organisation illégale pour superviser les stocks clandestins d'armes et de véhicules, la Conservation du matériel ou CDM, qui signifie aussi Camouflage du matériel. Créée en 1940 par le commandant Émile Mollard, nommé chef de la section Matériel du 1er Bureau par le colonel Picquendar, chef d'état-major de l'armée de terre, elle lui servit de couverture légale. E. Mollard désigna un représentant local du CDM dans chaque région militaire, notamment dans la XIVe, correspondant à l’actuelle région Rhône-Alpes.
En Isère, le CDM, à l’initiative du commandant Henry Delaye du Parc d’artillerie de Grenoble, créa 150 dépôts clandestins dans lesquels il entreposa jusqu'en 1942 plus de trois cents tonnes d’armement et de munitions.
Dans la Drôme, dès 1940, le CDM installa des caches dans les villes de garnison, Montélimar, Romans et dans quelques communes, Saint-Uze, Bourg-de-Péage notamment.

 

Questions :

Quelle fut l’importance de la dissimulation d’armes, de munitions et de matériels par les services de l’armée d’armistice ?

La Résistance, notamment dans le Vercors, en bénéficia-t-elle ?

Comment les Italiens puis les Allemands ont-ils découvert ces caches d’armes ?

 

Pour en savoir plus :

Le camouflage du matériel (G. Giraud)

Le camouflage du matériel en Isère (J-W. Dereymez)

Le camouflage du matériel à Grenoble, les armes de la Justice de la Paix (J-W. Dereymez)


Auteurs : Julien Guillon, Guy Giraud, Jean-William Dereymez.

Sources :

Philibert de Loisy, La première Résistance, le camouflage des armes, les secrets du réseau CDM, 1940-1944, collection Histoire et Mémoire combattante, Sceaux, Editions L’esprit du Livre, février 2010 sur la base :
- du premier rapport du capitaine Bertaux annexé au rapport du général Delaye ;
- du rapport du commandant Nal annexé au rapport du général Delaye ;
- du rapport du commandant Jouneau (CHRD, Lyon).

Archives des Troupes de Montagne, Fonds Escolan, Dossier "Résistance en Isère". Ce fonds est actuellement entreposé au Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère (Grenoble).

Georges Avallet, Et Grenoble explosa…. Chronique des années de sang, 1940-1944, Saint-Marcellin, Ballouhey imprimeur, 1994, 320 p.

Pierre Tanant, Vercors, Haut-lieu de France, Grenoble, Arthaud, 1947, 236 p.

Robert Favier, Flashes sur la Résistance en Isère : Groupes francs,  Échirolles, imprimerie Coquand, 2002, 58 p.

Louis Nal, La Bataille de Grenoble. Mémoires posthumes présentés et annotés par Joseph Perrin, Paris, Édition des Deux Miroirs, 1964, 320 p.

Jean-Pierre Martin, Alain Le Ray, le devoir de fidélité : un officier alpin au service de la France, 1939-1945, Grenoble, Association des amis du Musée des troupes de montagne/PUG, 2000, 216 p. 

Michel Poniatowski, Mémoires, Plon (Paris)/Le Rocher (Monaco), 1997.