Canon de 25 mm en position de route.

Légende :

Canon antiaérien de 25 mm entouré par des résistants aux Baraques-en-Vercors, commune de La Chapelle-en-Vercors, en juillet 1944.

Genre : Image

Type : Matériel

Producteur : Inconnu

Source : © Musée de la Résistance de Vassieux-en-Vercors Droits réservés

Détails techniques :

Photographie argentique noir et blanc.

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme - La Chapelle-en-Vercors

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Analyse média

La photo illustre un des ouvrages de Joseph la Picirella sur le Vercors. Deux autres ont été prises à peu d'intervalle l'une de l'autre. Ici, sept hommes entourent une pièce d'artillerie légère. Ce canon de 25 mm antiaérien est en position de route. Un autre cliché montre la même pièce entourée par un groupe de 26 hommes. Sur les deux, on reconnaît l'homme au bonnet de police, assis à gauche, pantalon rayé. Rien de martial dans cette scène, on pose autour du canon comme devant un trophée ; seul attribut militaire, les bonnets de police et des chemises. La scène doit se dérouler en été comme tend à le prouver l'homme en short et les manches retroussées.

La pièce va être mise en batterie, le trépied supportant la volée du canon étant abaissé, le train de route sera séparé de la pièce elle-même.


Auteurs : Alain Coustaury

Contexte historique

Le canon de 25 mm antiaérien aurait été récupéré au camp militaire de Chambarran, situé, à cheval sur le nord de la Drôme et à l'ouest de l'Isère.

Ce camp est un des rares sites militaires drômois où la Résistance pouvait récupérer des armes. Mais il était très surveillé et avait été délesté de l'essentiel de son armement par les occupants. La Drôme ne disposait pas de grands arsenaux riches en armes légères ou lourdes. L'histoire de la récupération de cette arme n'est pas connue de l'auteur. Comment cette pièce a-t-elle été amenée sur le massif ? Normalement ce canon est tracté par des camions ou des véhicules tout-terrain du type Citroën-Laffly, véhicule 6X6 de 60CV. Le déplacement de cette pièce, même légère, devait être difficile dans le relief mouvement du massif du Vercors. On touche là le problème majeur de la possession et de de l'utilisation de l'artillerie dans le cadre de la Résistance, surtout dans le Vercors où, pour certains, le commandement voulait donner une forme traditionnelle à l'organisation et à l'action militaires. Dans l'hypothèse de combats de guérilla, surprendre, tirer et se retirer, l'utilisation d'une artillerie même légère, à tir tendu, ne semble guère réaliste.

L'intérêt de l'étude de cette pièce d'artillerie légère est de mettre en valeur la question de la finalité de la Résistance armée. Quelles formes d'actions devait-elle conduire ? Quelles étaient les armes les mieux adaptées pour agir efficacement ?

L'histoire de la Résistance dans le Vercors permet d'appréhender ces options d'actions militaires mais aussi politiques.


Auteurs : Alain Coustaury