Attestation délivrée en faveur de Marcel Cochet

Légende :

Attestation établie en faveur de Marcel Cochet le 27 septembre 1951.

Genre : Image

Type : Attestation

Source : © Service historique de la Défense, DAVCC (Caen) Droits réservés

Détails techniques :

Une feuille dactylographiée

Date document : 27 septembre 1951

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Ain

Ajouter au bloc-notes

Analyse média

Cette attestation a été délivrée par trois responsables de la résistance de l'Ain en vue de la constitution du dossier de demande de carte de combattant volontaire de la Résistance de Marcel Cochet. Elle retrace la liste des fonctions exercées par Marcel Cochet dans la clandestinité, les missions auxquelles il a participé , son arrestation et sa déportation.

Les trois signataires sont : 
Marcel Gagnieux : adjoint au chef départemental de l'Armée secrète de l'Ain (septembre 1943), responsable départemental pour l'organisation des Troupes spéciales insurrectionnelles (octobre 1943), commissaire aux effectifs pour les FFI de l'Ain (août 1944).
René Greusard, président du directoire de l'Ain des MUR jusqu'en juin 1944.
- Paul Morin, chef départemental des FUJ de l'AIn, arrêté en juin 1943, incarcéré notamment à Eysses puis déporté.



Fabrice Bourrée 
Source : DVD-ROM La Résistance dans l'Ain et de Haut-Jura, AERI, 2013.

Contexte historique

Né le 12 décembre 1913 à Polliat, Marcel Cochet est radio et sergent dans l'infanterie en 1940. Démobilisé, il retrouve son emploi d'auxiliaire de la ville de Bourg-en-Bresse jusqu'en mai 1941, date à laquelle il part à Antibes suivre une formation sportive. En septembre 1941, il intègre le lycée Lalande de Bourg-en-Bresse en qualité de professeur de sport adjoint. Au sein du lycée, il aide les jeunes hostiles au régime de Vichy à s'organiser, alors que la majorité des professeurs et de l'administration ne suit pas cette démarche. 

Marcel Cochet est contacté en novembre 1941 par son frère André Cochet et Paul Pioda du mouvement Libération. Il devient successivement chef de sizaine, puis de trentaine et chef de trentaine de choc en juillet 1942. En novembre 1942, il participe au transport d'armes cachées à la Trappe des Dombes et accomplit ensuite des missions variées : enlèvement du fichier de recensement du STO (Service du travail obligatoire) de Bourg-en-Bresse en avril 1943, et du fichier départemental en mai 1943, sabotage du local de la Milice par grenadage en avril 1943, instruction militaire des chefs de trentaines en 1942 et 1943, sabotages de plusieurs magasins de collaborateurs en 1942 et 1943, réception de parachutages d'armes à Polliat, Lent, Chavannes-sur-Suran. Il participe également à l'organisation du mouvement FUJ (Forces unies de la jeunesse) au lycée, à la création de maquis à Lamoura et Saint-Claude et à leur ravitaillement en cartes d'alimentation. 

Marcel Cochet est arrêté par la police judiciaire de Lyon le 18 juin 1943. Condamné par la section spéciale à 4 ans d'emprisonnement, il est incarcéré à la prison Saint-Paul de Lyon puis à la centrale d'Eysses où il arrive le 9 décembre 1943. Il est déporté à Dachau et Allach le 18 juin 1944 puis rapatrié en France le 25 mai 1945. 

Il reprend ensuite sa carrière de professeur d'EPS au lycée Lalande jusqu'à sa retraite en décembre 1973. Il joue un rôle de premier plan dans le monde du rugby, notamment avec l’équipe du lycée Lalande mais surtout à l'US bressane dont il est le soigneur officiel, fonction qu’il quitte en 1982 à 70 ans. 

Marcel Cochet est décédé le 15 décembre 2001 à Bourg en Bresse. 


Auteur : Fabrice Bourrée 
Sources : Renseignements communiqués par Claude Morel, chef de projet du cédérom "La Résistance dans l’Ain". Archives privées Denise Cochet. Service historique de la Défense, DAVCC et Bureau Résistance, dossier individuel de Marel Cochet. Archives départementales de Lot-et-Garonne, registre d’écrou et livret individuel de détention.