Le défilé de la Libération de Paris, le 26 août 1944 - Actualités 1944 (anonyme)

Légende :

De l'Arc de Triomphe jusqu'à Notre-Dame, le cortège des FFI, des chars et des soldats alliés, le général de Gaulle en tête, est acclamé par la foule des Parisiens, tandis qu'éclatent quelques ultimes coups de feu.

Genre : Film

Type : Film américain

Source : © Forum des images Droits réservés

Date document : 26 août 1944

Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris

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Analyse média

Montage de rushes muets du défilé du 26 août 1944 célébrant la Libération de Paris. De l'Arc de Triomphe jusqu'à Notre-Dame, le cortège des FFI, des chars et des soldats alliés, le général de Gaulle en tête, est acclamé par la foule des Parisiens, tandis qu'éclatent quelques ultimes coups de feu.
La Vidéothèque de Paris (devenue depuis Forum des images) a sélectionné aux Archives nationales de Washington ces images de la Libération de Paris tournées par les opérateurs de l'armée américaine.
Ce document comporte de très beaux plans d'ensemble du cortège sur l'avenue des Champs-Elysées, montre l'accueil que les Parisiens, et surtout les Parisiennes, offraient aux GI's, évoque la joie de ceux-ci d'être entrés dans Paris. Une séquence montre un convoi de prisonniers allemands conspués par la foule Avec des vues de la rue de Rivoli et du parvis de Notre-Dame (4e).


Voir la notice du film sur le site du Forum des images.
D'autres images documentaires de la Libération de Paris à retrouver dans la collection du Forum des images.

Contexte historique

Le défilé du 26 août au parcours soigneusement étudié est l'apothéose du général de Gaulle qui a donné rendez-vous au peuple. En dépit de la contre-attaque allemande au Bourget, et des ordres du général Gerow, supérieur hiérarchique de Leclerc lui prescrivant de la repousser, de Gaulle le garde auprès de lui. Seul le groupement tactique du commandant Roumiantzoff se porte en couverture au Nord, aidé des FFI. C'est une juste récompense pour le Français libre de la première heure dont la division doit effacer la honte de la défaite et de l'occupation. Le préfet de police, Charles Luizet, et Alexandre Parodi, ministre des territoires occupés, ont mis en garde le général de Gaulle contre les tirs isolés des derniers jours. La Division, avec ses trois autres groupements disposés à l'Arc de Triomphe, au Rond-Point des Champs Elysées et devant Notre Dame, représentent les armes de la France et assurent la sécurité du défilé et du chef du gouvernement provisoire. A 14 heures, une gerbe en forme de Croix de Lorraine est déposée sur le tombeau du Soldat inconnu par le général de Gaulle. Il passe en revue le régiment de marche de Tchad. Puis c'est la descente triomphale. De Gaulle descend les Champs-Élysées, entouré des membres du gouvernement et d'Alexandre Parodi, son ministre dans les territoires occupés, du président du Conseil national de la Résistance, Georges Bidault, André Tollet et tous les membres du Comité parisien de Libération, des préfets de Police et de la Seine, Charles Luizet et Marcel Flouret, des officiers généraux FFL et FFI, Koenig, Leclerc marchant derrière le général de Gaulle reste en communication constante avec ses unités pour des raisons de sécurité, d'Argenlieu, Valin, Juin chef d'état-major de la défense nationale, Chaban-Delmas. Place de la Concorde, de Gaulle monte dans une voiture, arrive devant l'Hôtel de Ville puis parvient sur le parvis de Notre Dame. Après un bref arrêt à l'Hôtel de Ville, il se rend à Notre Dame. Le Magnificat entonné par le Général est perturbé par des tirs isolés. Le défilé est un de ces rares moments d'unanimité nationale dans l'histoire de la France et traduit l'union sacrée autour du Chef de la France combattante.


Christine Levisse-Touzé in DVD-ROM La Résistance en Ile-de-France, AERI, 2004