Nom de quai donné en hommage au résistant communiste Eugène Le Corre, Conflans-Ste-Honorine

Légende :

Nom de quai donné en hommage au résistant Eugène Le Corre, otage communiste exécuté le 15 décembre 1941 au Mont Valérien, situé à Conflans-Sainte-Honorine, Yvelines (78700)

Genre : Image

Type : Nom de rue/quai

Producteur : Jacques Defer

Source : © Collection Jacques Defer Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur.

Date document : 2015

Lieu : France - Ile-de-France - Yvelines - Conflans-Sainte-Honorine

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Contexte historique

Eugène Le Corre est maître-nageur sauveteur dans une piscine municipale à Paris. II habite 23 rue du Marechal-Maunoury, à Conflans. Il est marié et a deux enfants : Robert, né le 6 mars 1923 et Raymonde, née le 15 octobre 1928.

Il est membre du Parti communiste depuis 1921 et membre de la Confédération des Œuvres Laïques. Il mettra son énergie et son intelligence au service de la jeunesse, en apportant son concours au développement des œuvres scolaires et périscolaires. Secrétaire de la Caisse des écoles, il s'investit dans la gestion des colonies de vacances et crée avec d'autres compagnons le Patronage Laïque de Conflans. Il est conseiller municipal de la ville avec plusieurs camarades, tous élus sur la liste d'Union de la gauche dite de «Front Populaire». A ce titre, il a refusé en novembre 1939 et ce, malgré la menace du maire de l'epoque, Georges Aubailly, radical-socialiste, de récuser son appartenance au Parti communiste alors qu'il assumait en son sein des responsabilités locales et régionales.

Eugène  Le Corre est arrêté le 9 mars 1941 par la police française et interné au centre de séjour surveillé d'Aincourt en Seine-et-Oise, le 9 mars 1941. Vichy le livre aux nazis le 27 juin 1941. A cette date, il est transféré du camp d'Aincourt au fort de Romainville. Puis, le 1er juillet 1941, au camp de Royalieu, à Compiègne, où il restera interné jusqu'au 9 décembre 1941. Ce jour-là, ii est de nouveau transféré à Romainville, puis mis au secret à la prison du Cherche-Midi qu'il quittera à l'aube du 15 décembre pour le Mont Valérien, à Suresnes, où il est fusillé par les Allemands avec 87 de ses camarades, dont Gabriel Péri.

Ce 15 décembre 1941, ce sont 100 otages qui seront fusillés dont 87 communistes. 87 le sont au Mont Valérien, 13 à Caen, 9 à la lisière de Chateaubriant et 4 à Fontevraud.

A la demande de son épouse, Eugène Le Corre aura la carte d'interné politique N° 1375 11484 et recevra la mention « Mort pour la France ». 


Jacques Defer

D'après Yannick Amossé et Jean Présent, La Résistance à Conflans-Sainte-Honorine, Paris, Le temps des Cerises, 2013.