Reconstitution de l'atelier clandestin de Geneviève de Gaulle

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Mémorial Charles-de-Gaulle Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : Sans date

Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris

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Contexte historique

A Pâques 1943, Geneviève de Gaulle partit rejoindre son père en zone Sud et en profita pour se renseigner sur les possibilités de camouflage des réfractaires au STO. Une de ses parentes dirigeait un preventorium à Voiron (Isère) et il y avait dans la région un maquis où Geneviève put se rendre. Ce petit maquis, placé sous la responsabilité de trois hommes, dont Hubert Viannay, frère de Philippe Viannay, fondateur du mouvement Défense de la France, instruisait des "cadres" destinés à encadrer de nouveaux maquis, en particulier à Môle en Haute-Savoie. Geneviève de Gaulle resta à Voirons pour la durée des vacances puis revint à Paris. Hubert Viannay présenta alors Geneviève à son frère Philippe. Elle rejoignit dès lors le comité directeur de Défense de la France qui comprenait à cette époque, outre Philippe et Hélène Viannay, Robert Salmon, Daniel Jurgensen et Jacques Lusseyran. 

Elle fut chargée d'une sorte de secrétariat de rédaction du journal du mouvement : elle dépouillait les documents, les traductions de documents allemands... Elle rédigea des articles sur son oncle, le général de Gaulle. Geneviève était également chargée de l'expédition des journaux pour la Poste. Elle habitait alors rue Cardinet, dans une chambre de bonne que des amis avaient mis à sa disposition. Elle vivait avec des faux-papiers au nom de Germaine Lecomte. Au sein du mouvement, on l'appelait Geneviève Garnier. Son atelier clandestin se situait chez une amie de longue date, Mme Lepage, au 23 rue Servandoni (VIe arrdt).

La période où Geneviève de Gaulle a été à Défense de la France a été très courte (avril - juillet 1943) mais importante. C'est, en effet, le moment où, à cause du STO, s'est développé le service de faux-papiers du mouvement auquel Geneviève a également participé. C'est également, avec l'arrivée de Geneiève au sein de Défense de la France, que Philippe Viannay est vraiment devenu gaulliste. Jusqu'alors il était très réservé à l'égard du Général qu'il connaissait peu, dont il ne connaissait ni la carrière ni les oeuvres. 
Enfin, cette périiode de l'été 1943 est aussi celle où, grâce à l'achat d'une machine, le tirage du journal attteignit 300.000 exemplaires (tirage du 14 juillet 1943).


Auteur : Fabrice Bourrée
Sources : Archives nationales, 72AJ50 III