Emilie et Germaine Tillion

Légende :

Germaine Tillion et sa mère, Emilie, à Madiran, en juin 1940

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Association Germaine TILLION Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc

Date document : juin 1940

Lieu : France - Occitanie (Midi-Pyrénées) - Hautes-Pyrénées - Madiran

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Contexte historique

Née à Talizat le 20 février 1876, fille de François Cussac (lui-même né à Alleuze en 1849), notaire dans le Puy-de-Dôme, et de Marie-Antoinette Vivier, Émilie était la mère de Germaine Tillion. Écrivain et critique d'art, Emilie Tillion a créé la collection des « Guides bleus » chez Hachette, avec son mari Lucien Tillion. Ce dernier étant mort en 1925, elle élève seule leurs deux filles, Germaine et Françoise, et termine les trois gros volumes de « Pays d'Europe ». Agent P1 et boîte aux lettres du Groupe du musée de l'Homme dès octobre 1940 (c'est elle qui a la connexion avec les grands écrivains et artistes du réseau), elle est arrêtée avec sa fille Germaine le 13 août 1942 pour ses activités clandestines, sur dénonciation de l’abbé Robert Alesch, curé de Saint-Maur-des-Fossés et agent double à la solde des nazis. Elle est internée à la prison de la Santé, à la prison de Fresnes, puis au fort de Romainville avant d'être déportée, le 30 janvier 1944, à Ravensbrück. Elle y est assassinée par le gaz, à l’âge de 69 ans, le 2 mars 1945, comme le signale une mention en marge de son acte de naissance.

En mai 1940, alors que sa quatrième mission s'achève, Germaine Tillion quitte l'Algérie et rentre en France. Le 9 juin 1940, cinq jours avant l’entrée des Allemands dans la capitale, elle arrive à Paris qu’elle quitte aussitôt avec sa famille sur les routes de l’exode. De retour à Paris à la fin du mois, elle entre en contact avec le colonel en retraite Paul Hauet avec lequel elle organise des premières actions de résistance.