Fiche d'écrou de Michel Guillerm à Eysses

Légende :

Cette fiche constitue le premier élément du dossier pénitentiaire de Michel Guillerm ; elle a été établie lors de son arrivée à la maison centrale d'Eysses.

Genre : Image

Type : Fiche pénale

Source : © Archives départementales de Lot-et-Garonne,940W58 Droits réservés

Détails techniques :

Fiche préimprimée et manuscrite

Date document : 18 décembre 1943

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Lot-et-Garonne - Villeneuve-sur-Lot

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Analyse média

Cette fiche pénale retrace le parcours judiciaire et pénitentiaire de la personne incarcérée, ici Michel Guillerm. Outre les renseignements d'état-civil et la domiciliation, elle énumère les éléments suivants :

Condamné le 27 novembre 1943 par la section spéciale de la cour d'appel de Poitiers à 5 ans de prison et 1.200 francs d'amende pour destruction et dégradation d'objets publiques ; infractions commises en vue de favoriser le terrorisme.
Date d'entrée dans la maison [Eysses] : 18 décembre 1943
Date du commencement de la peine : 9 novembre 1943
Date de libération [prévisionnelle] : 9 novembre 1948


Fabrice Bourrée

Contexte historique

Michel Guillerm est né le 22 juin 1924 à Ciboure (Pyrénées-Atlantiques). Domicilié à La Rochelle, il est requis à la Société aéro-maritime de l'Atlantique (SAMA) de 1941 au 1er septembre 1942. A cette date, il souscrit un engagement volontaire pour trois ans au titre du 43e groupe de Transmission. Affecté provisoirement au 14e groupe de transmission, il est envoyé à Grenoble le 9 septembre 1942. A sa demande, il rejoint le 9e groupe à Châteauroux le 16 novembre 1942. Par suite de la dissolution de l’armée d’Armistice, il est démobilisé le 21 novembre 1942. 

En janvier 1943, il est de nouveau requis à la SAMA à La Rochelle. C’est alors qu’il rejoint la Résistance au sein du détachement Liberté des Francs-tireurs et partisans français (FTPF). Le 1er mars 1943, il est promu chef de groupe. Arrêté le 7 octobre 1943, Michel Guillerm est condamné par la section spéciale de la cour d’appel de Poitiers à cinq ans de prison. Incarcéré à la prison de Lafond à La Rochelle, il est transféré à la centrale d’Eysses le 18 décembre 1943 où il participe à la tentative d’évasion collective le 19 février 1944. Déporté en juin 1944 à Dachau, il y décède le 30 janvier 1945


Auteur : Fabrice Bourrée 
Sources : 
Documentation Corinne Jaladieu.
Cédérom 
La Résistance en Charente-Maritime, AERI, 2010
Service historique de la Défense