Carte des bombardements sur Marseille, le 27 mai 1944

Légende :

Carte présentant une partie du plan réalisé en 1944 par le service Prévention du Bataillon des Marins-Pompiers (BMP) de Marseille et illustrant l'impact des bombardements sur Marseille, le 27 mai 1944

Genre : Image

Type : Plan

Producteur : Bataillon des marins-pompiers (BMP) de Marseille

Source : © Site des Marins-Pompiers (BMP) de Marseille Droits réservés

Détails techniques :

Plan imprimé et colorié à la main.

Date document : Mai 1944

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Bouches-du-Rhône - Marseille

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Analyse média

Ce document est un plan réalisé par le Service Prévention du Bataillon des Marins-Pompiers de Marseille en 1944, montrant les points de chute et d'impact des bombes (voir les points rouges), les incendies déclarés (voir les points oranges) ainsi que les zones privées d’eau (signalées en bleu). Il offre une vue d’ensemble des dégâts causés par le bombardement et, en même temps, les lieux de la ville où les marins-pompiers et les secours devaient intervenir.


Alain Giacomi

Contexte historique

Le bombardement du 27 mai 1944 n’affecte que faiblement le trafic ferroviaire: une locomotive détruite à la gare Saint-Charles et deux machines de manœuvre à la gare de la Blancarde, à quoi s’ajoutent quelques dégâts touchant les installations et les voies. De ce fait, le trafic n’est interrompu que pendant douze jours.
Il en va tout autrement des rues situées aux alentours de ces deux gares, de tout le centre ville, et de certains quartiers résidentiels périphériques. Il est dénombré 1 832 morts et 1 300 blessés, à quoi s’ajoutent 404 immeubles détruits et 846 inhabitables.
Certains lieux qui servaient de refuges sont restés très présents dans la mémoire des Marseillais, tel le cinéma Cinéac, situé sur la Canebière ou le tunnel ferroviaire enjambant le boulevard-National à proximité de la gare Saint-Charles, sous lequel plus de 130 personnes sont mortes et 150 ont été blessées.

Rapidement, les secours sont apportés par le Service interministériel de protection contre les événements de guerre (SIPEG)/SPEG, organisme créé  le 15 février 1943 par Vichy pour coordonner les moyens de protection civile, et notamment la Défense passive, les Marins-pompiers, la Croix-Rouge et le service des réfugiés. Un grand nombre de bénévoles se joignent à ces personnels pour les aider à éteindre les feux et à dégager les morts des décombres, que l’on s’empresse d’inhumer.


Auteur : Alain Giacomi

Sources :

Robert Mencherini, Résistance et Occupation (1940-1944). Midi rouge, Ombres et lumières. Une histoire politique et sociale de Marseille et des Bouches-du-Rhône de 1930 à 1950, tome 3, Paris, Editions Syllepse, 2011.

Robert Mencherini : "« Leçon des tombeaux » et polysémie mémorielle. Autour des bombardements de Marseille, le 27 mai 1944", in Actes du Colloque international « Bombardement 44 : Le Havre, Normandie, France, Europe. Stratégies et vécus », Le Havre, 3-5 septembre 2014 (à paraître).