Séance d'entraînement militaire dans les camps du Vercors

Légende :

Séance d'entraînement militaire dans un camp du Nord-Vercors, printemps 1944

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Association nationale des Pionniers et Combattants Volontaires du Vercors Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique sépia ; dimensions : 6 x 9 cm. Voir aussi l'album lié.

Date document : Printemps 1944

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Isère

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Analyse média

Cette photographie a été prise au Vercors-nord, au printemps 1944. On remarquera la pauvreté de l’armement, l'un des maquisards portant un béret de chasseur alpin est équipé d’un pistolet-mitrailleur Sten, un autre, coiffé du casque de l’armée française, est muni d’un révolver modèle 1873 calibre 11 mm.

[Voir l'album photo lié.]


Auteurs : Alain Raffin et Maurice Bleicher

Contexte historique

Le manque d’armement dans les premiers camps du Vercors était récurrent. Dès juin-juillet 1943, il fallut préparer les hommes aux combats de la Libération. Dans les mois précédant mai 1943, l’éducation militaire portait sur le maintien des hommes en forme et l'adaptation à leur nouveau milieu.

En mai 1943 fut organisée dans la région de Méaudre une première manœuvre militaire, avec de l’armement prélevé sur les armes camouflées spécialement envoyé de Grenoble pour l’occasion. Après cet épisode de service en campagne, les tours de garde, les patrouilles de reconnaissance du terrain et les séances de marche reprirent. L’éducation physique quotidienne après le réveil, certains travaux nécessaires à la vie du camp, les corvées d’eau, la coupe du bois en forêt, les matchs de football, maintenaient les hommes en condition. Le démontage et remontage des armes, parfois avec les yeux bandés, donnaient un semblant de formation militaire à tout le monde.
Des initiations au ski furent données par les meilleurs skieurs des groupes, pour permettre à tous d’évoluer sur des terrains enneigés.
Après les premiers parachutages et la répartition des armes, la plupart des maquisards des camps furent dotés d’un armement individuel moderne.


Questions : 

La formation des maquisards des camps à l’art de la guerre était-elle suffisante ?

La connaissance par les maquisards des armes modernes parachutées était-elle approfondie ?

La connaissance de leur milieu a-t-elle permis aux combattants du maquis issus des camps de subir moins de pertes en vie humaine ?

En cas d’attaque des camps, en quoi consistait le mot d'ordre : « faire le vide devant l’ennemi » ?

 

Pour en savoir plus :

L'entraînement physique et militaire dans les camps du Vercors (A. Raffin)


Auteur : Alain Raffin

Sources :

Dossier individuel de Robert Armand, archives ANPCVV, Grenoble.

Association nationale des pionniers et combattants volontaires du Vercors (ANPCVV), Le Vercors raconté par ceux qui l’ont vécu, Grenoble, ANPCVV, 1990.

« Lieutenant Stéphen » (André Vallot), Vercors, Premier maquis de France, réédition Grenoble, ANPCVV, 1991.

Marc Serratrice, Avoir 20 ans au maquis du Vercors 1943/1944, Avon-les-Roches, Editions Anovi, mai 2014.

Témoignages recueillis par l’ANPCVV : Edouard Vial ; Marc Serratrice.