Mémorial du débarquement de la 1re DB polonaise à Courseulles-sur-mer (Calvados)

Légende :

Monument situé sur la plage entre Craye-sur-Mer et Courseulles-sur-Mer

Genre : Image

Type : Monument

Source : © Wikimedia commons Libre de droits

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : 2015

Lieu : France - Normandie (Basse-Normandie) - Calvados - Courseulles-sur-Mer

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Contexte historique

La 1ere Division Blindée, commandée par le général Maczek, dont les débuts remontent à la 10ème Brigade Motorisée de Cavalerie, a été la seule grande unité qui, après avoir combattu en Pologne durant la campagne de septembre 1939, a réussi à rejoindre la France presque dans sa totalité. Cette unité a pris part aux combats en Champagne en 1940, en tant que brigade légère motorisée. Après la campagne de France, ses soldats ont réussi à rejoindre l'Angleterre avec tous leurs étendards.

En Angleterre, la brigade a été transformée en Division Blindée et c'est là qu'elle a accompli ses derniers exercices militaires avant de débarquer en Normandie avec la 2e Division Blindée française, seconde occasion de fraternité d'armes franco-polonaise.

Les buts de la 1ère Division Blindée Polonaise lors du Débarquement avaient été les suivants : le soldat combat pour la Pologne en terre étrangère. En prenant part à la libération d'autres nations, il a le droit de s'attendre à ce que les autres nations prennent également part à la libération des terres polonaises. Pour cette raison, le soldat polonais intervient en France, en Belgique et en Hollande comme libérateur, en épargnant à la population toute souffrance supplémentaire aux combats. Au contraire, la Division doit venir en aide à la population locale.

Ce comportement a été respecté à la lettre. Pendant toute la campagne à travers la Normandie, l'Artois, la France, la Belgique et la Hollande, on ne trouvera jamais une seule localité qui ait été bombardée par la 1ere Division. Par contre, celle-ci a perdu beaucoup de soldats.

Les Polonais ont procédé à des combats au corps à corps en pleine campagne, en n'utilisant ni chars ni artillerie lourde, en ne demandant même pas d'intervention aérienne, ce qui aurait décimé toutes les localités défendues par les Allemands.

Les opérations de la 1ère Division se sont déroulées en deux phases sur le territoire français : l'unité a d'abord combattu pendant 14 jours près de Falaise, empêchant le retrait allemand, encerclant et détruisant les grosses concentrations armées qui visaient à empêcher le débarquement. S'en suivit la deuxième phase - à travers la France du Nord-Ouest, vers la Belgique et la Hollande.

Lors de la première phase (opération Caen-Falaise), la Division a atteint trois buts :
a) elle a contribué à détruire les positions allemandes entre Caen et Falaise ;
b) elle a manœuvré à partir de l'Est vers Trun, afin de couper et fermer la route aux colonnes allemandes ;
c) elle a procédé à des attaques vers Chambois et le Mont-Ormel pour encercler les armées allemandes.

Ces trois opérations ont été effectuées par la 1ère Division dans le cadre de l'action de la 1ère Armée Canadienne. Des opérations semblables, très importantes aussi, ont été effectuées en direction du Sud par l'Armée Américaine, au sein de laquelle se trouvait la 2ème Division Blindée Française, dirigée par le général Leclerc.

Même si ces deux divisions ne se sont jamais rencontrées, elles avaient conscience de poursuivre le même but : détruire les lignes allemandes, dernier obstacle sur la route de la libération de la France.

La troisième mission, qui a décidé du sort de toutes les actions des Alliés, a duré cinq jours de façon presque ininterrompue et a été la plus sanglante. Les deux premiers jours, les 17 et 19 août, la 1ere Division polonaise encercle les lignes allemandes et conquiert les villes de Chambois et de Mont-Ormel. Les trois jours et nuits suivants la bataille décisive a lieu. Son but est d'empêcher les forces allemandes de revenir sur leurs positions perdues auparavant. Il a fallu aussi repousser les attaques lancées par les forces fraîches ennemies, forces qui avaient afflué précipitamment de l'Est. La Division a repoussé toutes les attaques. Mais elle a aussi perdu beaucoup d'hommes et de matériel.

LES PERTES SUBIES PAR LA DIVISION :
1289 morts
3874 blessés
22 portés disparus
190 chars perdus

LES PERTES OCCASIONNEES A L'ENNEMI :

20814 prisonniers
137 chars détruits
510 armes lourdes détruites
9 avions détruits
4 autres avions probablement détruits
9 bombes V-1 détruites


Witold Zahorski in DVD-ROM La Résistance polonaise en France, AERI, 2013