Robert Armand

Légende :

Robert Armand, membre de la section du génie, ici en civil dans les années 1930

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Archives Famille Claude Raymond Droits réservés

Détails techniques :

Scan de photographie d'identité analogique en noir et blanc.

Date document : Années 1930

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Isère - Grenoble

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Analyse média

Né le 7 mars 1910 à Lyon, Robert Armand fait ses études à Grenoble puis à l’Ecole Spéciale des Travaux publics de Paris. Il travaille ensuite pour une papeterie. Il épouse en 1933 Suzanne Perrin, d’une ancienne famille grenobloise, qui décèdera en 1943.

Au 8 juin 1940, il est affecté au Bataillon de Sapeurs routiers n° 356. 
Il rejoint le Vercors résistant en septembre 1943, où il est affecté à la section du génie, qui s’efforce de reprendre les traditions du 4e Régiment du génie de Grenoble. En son sein, il forme les hommes et engage les travaux de minage des accès et points sensibles du Vercors.

Il est à Saint-Nizier en juin 1944, puis à Vassieux le 21 juillet 1944 lors de l’arrivée des Allemands. 
Paul Dreyfus note que le lendemain du parachutage massif du 14 juillet à Vassieux, il « joue » avec ses hommes à manier le plastic et à le faire exploser. En tentant de sortir du Vercors, lors de la dispersion du maquis, il est fait prisonnier par les Allemands dans la région de Château-Bernard ou Saint-Andéol.

Interrogé à Vif, Robert Armand est fusillé avec une quinzaine de maquisards, le 24 juillet 1944, au lieu-dit "Revolleyre", sur la commune du Gua.

Le jeune frère de Robert, Georges Armand, a été tué le 13 août 1944 au maquis de l'Oisans, lors du combat contre la Wehrmacht au lieu-dit "Le Poursollet".


Auteur : Philippe Huet

Sources :

Dossier individuel du Service historique de la Défense (SHD-Vincennes) GR 16 P 17132.

Dossier individuel au fichier des maquisards – Grenoble, Archives ANPCVV.

Documents et archives de Mme Claude Raymond, fille de Robert Armand.

Paul Dreyfus, Vercors Citadelle de Liberté, Romagnat, éditions De Borée, 2007, 416 p.

Contexte historique

Deux points seront évoqués ici :
- le rôle et l’équipement des équipes de minage au maquis du Vercors ;
- la trace mémorielle du Lieutenant Robert Armand et de sa famille.

Sur le premier point : on sait peu de choses, si ce n’est que des tonnes d’explosif avaient été récupérées par le CDM (Camouflage du Matériel) et stockées pour une part en Vercors (dans un carrière près de La-Croix-Perrin – l’occupant en a récupéré une partie sur dénonciation). Par ailleurs, les containers parachutés, de type C et H contenaient du plastic (C) et du matériel de sabotage (H).

Pour les plans de minage, ils ont été établis par Alain Le Ray lors de l’élaboration du Plan Montagnards. La nouvelle équipe (Roland Bechmann-Robert Armand) aurait mis en œuvre en juin 1944 une partie de ces dispositions.

Par ailleurs, la société de minoterie de la famille Armand transportera des armes, de la nourriture et du courrier pour les maquis.

Sur le deuxième point, il faut d’abord saluer la mémoire de Georges Armand, jeune frère de Robert, tué le 13 août 1944 au maquis de l’Oisans, lors du combat contre la Wehrmacht au lieu-dit « Le Poursollet ».

Robert Armand fut d’abord inhumé à la nécropole de Saint-Nizier-du-Moucherotte, puis au cimetière Saint-Roch de Grenoble, dans le caveau familial. Cependant, son cénotaphe demeure à la nécropole, cette pratique n’étant pas isolée.

Une rue de Seyssins (Isère) porte le nom des frères Armand.

La fidélité de leur famille à leur souvenir est exemplaire.

Pour en savoir plus :

Une idée de dimension stratégique : le Projet Montagnards (G. Giraud)

Les événements après le 9 juin 1944 (G. Giraud)

Les parachutages (G. Giraud)


Auteur : Philippe Huet

Sources :

Dossier individuel du Service historique de la Défense (SHD-Vincennes) GR 16 P 17132.

Dossier individuel au fichier des maquisards – Grenoble, Archives ANPCVV.

Documents et archives Famille de Mme Claude Raymond, fille de Robert Armand.

Paul Dreyfus, Vercors Citadelle de Liberté, Romagnat, éditions De Borée, 2007, 416 p.