Stèle à la mémoire de Jean Lefebvre, La Frette sur Seine (Val d'Oise)

Légende :

123 Quai de Seine, 95530 La Frette-sur-Seine, France

Genre : Image

Type : Monuments et plaques

Producteur : Philippe Le Roy

Source : © Cliché Philippe Le Roy Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : 9 mai 2017

Lieu : France - Ile-de-France - Val-d'Oise - La Frette sur Seine

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Contexte historique

Né le 20 juin 1921 à Versailles (Seine-et-Oise, Yvelines), fusillé le 21 octobre 1942 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.) ; employé dans les assurances ; militant communiste ; résistant membre de l’Organisation spéciale (OS).

Fils de Félix, représentant de commerce, et de Georgette, née Fournier, sans profession, Jean Lefebvre était employé à la Société générale pour les assurances et le contentieux ; il était dit aussi étudiant en chimie. Il demeurait chez ses parents 103 rue de la Vallée à La Frette-sur-Seine (Seine-et-Oise, Yvelines). Membre du Parti communiste clandestin, il fut interpellé, et comparut en mai 1941 devant le tribunal correctionnel de Versailles avant d’être condamné à trois mois de prison et cent francs d’amende. Membre de l’Organisation spéciale (OS), il aurait participé à des actions armées. Il fut arrêté par des inspecteurs de la BS2 le 16 mai 1942 alors qu’il était, avec Henri Tison et Lucien Micaud, membres de l’OS. Jean Lefebvre, responsable d’un dépôt de matériel et d’explosifs (et peut-être fabriquant d’explosifs en raison de ses études de chimie), était porteur de documents sur l’organisation. Interrogé dans les locaux des Brigades spéciales à la préfecture de police, probablement battu, il fut incarcéré le 19 juin 1942 à la prison de la Santé. Il comparut avec les membres du groupe le 30 septembre 1942 devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.). Condamné à mort pour « activité de franc-tireur », Jean Lefebvre, vingt et un ans, fut passé par les armes le 21 octobre 1942 avec d’autres résistants du groupe dont Raymond Losserand, Irénée Appéré, Gaston Carré...

Son père Félix Lefebvre déposa sur procès-verbal le 10 novembre 1944 dans le cadre des commissions d’épuration de la police. Il précisa que la police avait perquisitionné son domicile, mais ne mentionna pas si son fils Jean avait été victime de violences policières lors des interrogatoires. Auditionné, il déclara à ce propos : « J’ignore si mon fils a été frappé ».

Le nom de Jean Lefebvre figure sur les monuments aux morts du square et souvenir et du cimetière communal de La Frette-sur-Seine. Une plaque commémorative fut apposée Quai de Seine : « En souvenir de Jean Lefebvre, étudiant frettois fusillé par les Allemands le 21 octobre 1942 ». La municipalité donna à la rue de la Vallée où il habita le nom de Jean Lefebvre.


Daniel Grason pour le Maitron des fusillés

SOURCES : Arch. PPo., KB 6, KB 21, KB 89. – DAVCC, Caen, Boîte 5 B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – Mémorial GenWeb. – Lettres de fusillés, Éditions France d’abord, 1946, p. 144-145. — État civil, Versailles.